Les Chants égarés

Les Chants égarés, création et transmission artistiques

DÉMARCHE
Allant chercher le sens des textes à leur racine, par l’étude de leur contexte historique et des conditions originale de leur représentation, la compagnie cherche à en tirer les qualités bénéfiques à notre temps, les antidotes parfois contenus dans leur radieux poison. Cette démarche a pour unique vocation de nourrir la création contemporaine, dans un projet humaniste, progressiste et tendre.
Tantôt, les Chants égarés font entendre ces textes surgis du passés, en assumant leur distance, et ce qu’elle a de fécond pour notre siècle ; tantôt, la compagnie rédige ses propres textes, ou donne voix aux écritures contemporaines, au plus vif de la sensation de nos jours, que ce soit par la réécriture ou par la création pure.

BIOGRAPHIE
Marceau Deschamps-Ségura est comédien et metteur en scène ainsi que doctorant sur le théâtre élisabéthain. Il se forme au cycle long de l’École du Jeu – Delphine Eliet, puis au CNSAD, à l’Académie de la Comédie-Française et au Théâtre-École des répertoires de la Chanson.
Il a travaillé comme acteur sous la direction de Yann-Joël Collin, Sandy Ouvrier, Clément Hervieu-Léger et Florence Beillacou, construisant un rapport direct au spectateur et un dialogue avec différentes écritures, classiques comme contemporaines. Sa pratique théâtrale est marquée par l’engagement et la matérialité, notamment celle de la voix : il apprend la déclamation baroque avec Isabelle Grellet, chante régulièrement au Hall de la Chanson sous la direction de Serge Hureau et Olivier Hussenet, et assiste les créations de Louise Vignaud, Robert Carsen et David Lescot à la Comédie-Française. Depuis 2018, il est collaborateur artistique de Sandrine Anglade pour plusieurs pièces. En 2019, il codirige avec Laure Deval et Camille Chopin l’opéra Le Nozze di Figaro.
Ses premières mises en scène (Juliette, le Commencement, de Grégoire Aubin, et Dévastation, de Dimítris Dimitriádis) ont été jouées respectivement au 71e Festival d’Avignon et au Vieux-Colombier.

ÉQUIPE
Solveig Anrep (comédienne)
Anissa Daaou (Comédienne, metteuse en scène)
Marceau Deschamps-Ségura (comédien, metteur en scène, auteur)
Salomé Dienis-Meulien (comédienne)
Edouard Dossetto (comédien, metteur en scène)
Lucie Durand (comédienne-chanteuse, metteuse en scène)
Claire Faugouin (comédienne)
Aurore Jacob (autrice, metteuse en scène)
Lucile Jégou (comédienne)
Ariane Louis (autrice, comédienne)
Orianne Martin Vaskou (assistante à la mise en scène)
Quentin Maudet (création lumière et responsable technique)
Margot-Marie Ménéguz (comédienne)
Léa Moreau (création sonore)
Faustine Noguès (autrice, metteuse en scène)
Romaric Olarte (comédien)
Ariane Padovani (comédienne)
Zoé Pautet (scénographe)
Judith Policar (assistante à la mise en scène ; comédienne)
Cécile Roger (comédienne)
Margot Tramontana (comédienne)

PROJET DÉVELOPPÉ À MAINS D’ŒUVRES
Floraison égarée, un triptyque de triptyques
Trois saisons, trois thèmes, trois triptyques

La Floraison égarée est le projet un peu fou de faire surgir, avec une équipe d’une vingtaine d’artistes, une dizaine de pièces hétéroclites, mais traversées par la question de la prise de parole des femmes pour construire nos récits.

Cette floraison se pense en trois cycles, rassemblant chacun trois créations :

  • tout commence par le deuil, et l’inscription même de la disparition dans le réel. Ce thème se déploie par une enquête dans la philosophie de Bergson, se poursuit dans un projet d’écriture quantique à plusieurs mains, et s’enfuit dans un texte de Violaine Schwartz sur le motif de la gémellité et du ressassement.
  • cela se poursuit avec l’héritage, et sa relecture nécessaire. Le thème des Atride nous fait traverser trois écritures, trois époques : l’antiquité grecque de l’Electre de Sophocle, sa relecture baroque avec l’Iphigénie de Racine, et notre propre époque par nos propres mots avec Clytemnestre, écriture de plateau collective. Remontant à rebours dans l’histoire des Atrides, nous remontons les siècles pour en transformer la source.
  • la floraison s’achève sur la question de l’insurrection violente, par un bouquet de textes inédits d’Aurore Jacob. Trois univers singuliers mais en écho : une fable sur la féminité contemporaine, une œuvre immersive qui nous plonge dans la psyché d’une commissaire d’exposition victime d’un attentat, et le déploiement de la vie d’un immeuble et d’un open-space où les identités sont perméables.

Par ce foisonnement, nous voulons recentrer le travail théâtral sur celui des acteurs et des actrices, des auteurs et des autrices : créer des histoires qui se racontent en réseau, où le sens et les émotions circulent, rebondissent. Éclatent.