Nourritures sensibles d’hiver

Le TAC / Marion Uguen

Lun. 08 Déc. 2014 ]
20h
DISCIPLINE : Théâtre, Danse
FORMAT : Spectacle
ESPACE : Gymnase - Studio de danse
TARIF : Entrée libre sur invitation

Une soirée, deux compagnies, de la danse, du théâtre, de la performance et surtout un moment de partage des recherches en cours.

Les résidences de recherche, qu’est-ce que c’est ?
Cette saison, 4 compagnies sont accueillies dans le cadre de ce dispositif.
Liberté totale pendant 3 semaines, les équipes n’ont qu’une seule ligne à suivre, celles de leurs envies. Pas de création au bout, juste du temps pour expérimenter.
3 semaines de recherche
2 plateaux mis à disposition
1 régisseuse technique
1 coordinateur
1 temps de partage public

Les nourritures sensibles
Depuis plusieurs années, les nourritures sensibles permettent au public de découvrir des projets en cours. Moments fragiles et intenses, ils sont aussi pétillants de fraicheur et d’imperfection. Cette année, ce dispositif se renforce grâce aux résidences de recherches. Pas de création en vue, prendre le temps de chercher, de collaborer avec différents corps de métier, de se tromper et de laisser éclore une forme à partager avec le public le temps d’une soirée.

Une performance, une discussion, un apéro, une déambulation, rien ne pourra être prévu à l’avance, c’est ce temps si précieux du doute que nous avons voulu partager avec vous.

L’ENVIE DU TAC : Projet de recherche autour du fait divers.
Le LABO du TAC est un espace en marge des circuits classiques. Il est un outil de recherche qu’il faut s’approprier et qui invente des modalités de travail à chaque fois.
Notre démarche est simple : partir d’un point et aller, par la recherche, à un autre.
Le point d’arrivée n’est pas déterminé mais l’objet se construit par le choix volontaire d’un « chemin détourné ». Ici, nous avons des intuitions, qui amèneront le « chemin détourné » du fait divers. !

Le fait divers est omniprésent dans les médias. De tout temps il a existé des meurtres par jalousie, des vols à l’épicerie, ou des chiens écrasés. La question serait donc celle de la place, de l’usage, de l’écho du « fait divers » dans la société, et chez Monsieur tout le monde. Ces dernières années, le fait divers a atteint la sphère politique. Il est devenu prétexte à la généralisation : faire d’un cas particulier un cas général devant lequel on légifère. On s’interroge sur ce glissement. Une morsure de chiens peut-elle conduire à l’extraction dentaire des canins ?
Comment savoir si un fait divers deviendra un totem au sein de l’imaginaire collectif, ou tombera dans l’oubli d’une rubrique ?

Conception - Mise en jeu : Maroussa Leclerc et Nadège Sellier
Complice : Romain Leblanc
Interprètes : Brune Bleicher, Yohann Boutahar, Marie Camlong, Julien Crépin, Maialen Eyherabide, Romain Pichard
Interprètes (workshop) : 14 comédiens sur appel à participation

Plus d’infos sur la cie

L’ENVIE DE MARION UGUEN : Recherche autour de l’improvisation.
Exercitare n’est pas le titre d’un projet, c’est le nom d’une pratique. Une pratique d’improvisation dansée et parlée. Depuis 2013, Marion Uguen développe cette pratique au travers de résidences de recherche. Très vite, elle a considéré que ces improvisations n’étaient pas des répétitions en vue d’une formalisation dans une « oeuvre », mais plutôt une pratique de longue haleine, une matrice pour le travail du corps, de la voix, de leur chant commun. Elle est à la recherche d’un type de performativité singulière, mêlant théâtre, danse et littérature, dans leurs alliances
artistiques plutôt que dans leurs découpages disciplinaires. Il s’agit maintenant d’approfondir les ressorts de l’improvisation parlée et dansée, de développer les ressources poétiques et dramaturgiques de cette pratique en intégrant le travail de collaborateurs et en intégrant du public.

Exercitare est une pratique d’improvisation qui engage le corps dansant et le corps parlant dans un flux et une dérive commune de leurs figures. Parler en dansant, danser en parlant : dérivations de la parole dans le geste et du geste dans la parole. En effet, articuler un mouvement, une phrase, ou une pensée, n’est-ce pas sensiblement la même chose ; à savoir lier, délier, relier ? Parler et danser, c’est affaire de débit, d’articulations, d’accents, de figures : métaphores d’un côté, métamorphoses de l’autre.
Pourquoi la parole serait-elle cantonnée au discours (logos) ? Pourquoi la danse serait-elle tenue de rester muette ?

Conception - Interprétation : Marion Uguen
Collaborateurs : Wysozky, Mathieu Bouvier

Plus d’infos sur la cie

Le TAC est en résidence de recherche à Mains d’Œuvres aux mois de novembre et décembre 2014.
Coordination du projet : Diane Landrot
Régie et soutien technique : Laetitia Favret
Avec le soutien d’Arcadi - Île-de-France / FSIR.