Mains d’Œuvres, La Loge et le Théâtre de Vanves s’associent pour vous proposer de commencer l’été par la découverte de projets artistiques en cours de création.
Chaque soir, venez assister à une étape de travail de deux spectacles que vous découvrirez en création la saison prochaine dans l’un des trois lieux et partager avec six jeunes compagnies ce moment particulier où le spectacle n’est pas complètement achevé, encore fragile, en questionnement.
Tous les spectateurs seront ensuite invités à échanger avec les équipes artistiques.

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THEATRE DE VANVES
Lundi 1er et Mardi 2 juillet - 20h30



Groupe ACM
UNDER PRESSURE : titre provisoire
Ça veut dire quoi mettre en scène ?
On se pose la question avec des tables, des chaises et du papier. On cherche de l’argent, on cherche les acteurs, on cherche notre spectacle. On pose la question de notre pratique, de son économie, de son exigence et de notre avenir.
Le groupe ACM est un collectif de recherche scénique, fondé en 2008 par Hélène François et Emilie Vandenameele. « La réflexion sur le théâtre est au coeur de notre propos. La situation théâtrale est utilisée en tant que thème et contenu de la représentation. Nos dispositifs scéniques questionnent le rôle du spectateur. Il n’y a pas de rideau, pas de noir, pas de démarcation. Le plateau est un espace de jeu au sens jouer, s’amuser, saisir. Nous voulons faire un théâtre de l’intuition, du vivant, de l’ici et maintenant. »

Conception, mise en scène et jeu : Emilie Vandenameele et Hélène François

LE CLUB DE LA VIE INIMITABLE
AFFABULAZIONE
C’est un travail à partir du texte Affabulazione de Pier Paolo Pasolini. À notre époque, celle des enfants sans père, il sera question ici de déchiffrer le statut de nos pères et d’essayer de comprendre ce qu’ils nous laissent. Que pouvons-nous construire après ? C’est absurde. Nous n’arrivons plus à tuer nos pères, nos pères s’en sont chargés. Un cycle s’est brisé. Et si brisure il y a, plus rien n’a d’importance.
Par le biais de la petite histoire nous aborderons donc la grande. Les époques, les lieux et les personnes se mélangeront. C’est une tragédie. Elle a les contours d’une fable, d’un rêve.

À partir du texte de Pier Paolo Pasolini • Mise en scène : Lucas Bonnifait • Avec Jean-Claude Bonnifait, Pauline Cheviller, Ava Hervier, Antoine Louvard, Thomas Matalou, Raouf Raïs

MAINS D’OEUVRES
Mercredi 3 et Jeudi 4 juillet - 19h



LAURENT BAZIN / CIE MESDEN
LA VENUE DES ESPRITS
Nous sommes en 1873. A Paris, de mystérieuses photographies commencent à circuler sur lesquelles apparaissent les spectres de personnes disparues. Elles sont l’oeuvre d’un photographe médium, Edouard Buguet, qui devient rapidement l’objet d’une dévotion fiévreuse.
Pour évoquer ce personnage inspiré de faits réels, le spectacle se déroule en deux temps : d’une part une fausse conférence ludique, d’autre part un récit visuel fantasmatique mené par la fille du photographe. Deux manières, l’une diurne, l’autre nocturne d’aborder les phénomènes du deuil et de la foi en l’image. L’étape de travail présentée sera constituée d’extraits de la conférence et du poème visuel à venir.

Avec : Svend Andersen, Audrey Bonnefoy, Fitzgerald Berthon, Chloé Sourbet • Idée originale : Svend Andersen, Laurent Bazin • Mise en scène : Laurent Bazin • Collaboration dramaturgique, assistanat à la mise en scène : Magali Chiappone-Lucchesi • Collaboration artistique : Alice Versieux
La Cie Mesden a obtenu le prix Impatience 2013.

ERIC ARNAL BURTSCHY / BC PERTENDO
CIGÜE
Quelque chose de vivant, en marche, inépuisable, qui à l’intérieur est resté libre, primaire, à l’instinct de survie toujours actif, nécessité intrinsèque de vivre poussée à son paroxysme, sauvage et incontrôlable. Une puissance magnifique et dangereuse qui ne souffre aucune limite, qui va vers une liberté toujours plus grande, créant son propre espace vierge ; mais pour s’y retrouver seul, dans l’impossibilité d’échapper à l’enfermement d’un face-à-face permanent avec lui-même.
Alors vouloir de plus en plus frénétiquement un autre qui permettrait d’échapper à soi, un autre qui ne s’inscrirait nulle part, qui laisserait préservé cet espace vierge. Tenter de s’en vêtir pour paraître autre à ses propres yeux.

Conception, chorégraphie : Eric Arnal Burtschy • Danse, chant • Collaboration : Clara Furey • Costumes : Lea Deutschmann

LA LOGE
Vendredi 5 et Samedi 6 juillet - 19h



LORENA DOZIO
ALIBI
ALibi est la convocation d’un ailleurs dans le temps présent. C’est l’espace de l’intervalle, là où le corps articulaire glisse son râle. Une suspension dans la chute, ou l’accélération avant de porter le coup.
Dans sa démarche chorégraphique, Lorena Dozio conçoit le corps comme lieu premier d’expérimentation, comme un microcosme constituant l’unité de base d’une structure qui, par multiplication et expansion, devient un macrocosme visible et partageable.

Conception, chorégraphie, interprétation Lorena Dozio • Composition musicale, interprétation Daniel Zea • Remerciements à Carlo Ciceri, Myriam Lefkowitz, Julien Vincenot

Production Association Bagacera / Association Crile Soutiens • Production Association Bagacera / Association Crile Projet soutenu par La Biennale Danza di Venezia — Prima Danza / Mains d’OEuvres dans le cadre de la résidence de création / Fonderia — Bellinzona (CH) / Journées Danse Dense — Pantin (F) / ADC — Genève en accueil studio.

MARIE PAYEN
JE BRûLE
jEbRûLe est un spectacle sur la mémoire brûlée. Sur l’absence du Père. C’est un monde sans père, sans nom, sans loi, sans orientation, sans points cardinaux, sans mesures ni proportions, sans ordre, sans grammaire, sans syntaxe. C’est un spectacle improvisé, forcément. Et sans metteur en scène bien entendu.
Au théâtre, c’est le rêve : tout est possible… C’est une étonnante machine que celle imaginée par Marie Payen, un travail sans texte, un spectacle sans metteur en scène, un dispositif où tout est possible donc mais dans lequel tout est à faire. Et que signifie faire (du théâtre) ici ? Que fait l’actrice qui a choisi d’être abandonnée ? Leila Adam.

Un spectacle de et avec Marie Payen • Collaboration artistique Leila Adham • Lumières Hervé Audibert