TORRE BERT/MAJA DJORDJEVIC

En résidence en 2009.

Torre Bert

La jeune compagnie Torre Bert tire son nom du dispositif amateur d’écoute spatiale inventé par deux frères turinois à partir de 1957 et qui leur permit de capter avant même la Nasa la voix de Youri Gagarine.

Attentive à ouvrir le théâtre à d’autres modes d’expression, la compagnie Torre Bert s’attache à éveiller les sens des spectateurs parallèlement à l’exploitation de la dramaturgie, de manière à produire un déplacement de leurs champs de perception. C’est pourquoi le théâtre est envisagé ici en liaison avec les disciplines du son, de la musique, des arts vidéos et multimédias.

La démarche tente d’en finir avec la séparation entre scène et public, avec la délimitation irréversible de l’espace. La scénographie telle que l’envisage Torre Bert doit changer la perception de l’espace scénique, le relativiser, le modifier. Elle cherche la mobilité, veut casser des formes et des codes trop usés. C’est un Théâtre de la vie et non des conventions, même théâtrales.

La distribution abonde en ce sens : les frontières s’effacent entre comédiens, musiciens chanteurs d’origines différentes. Le travail avec les acteurs peut être fragmenté, différé par l’utilisation de la vidéo, du son. Sonorisateurs et vidéastes sont créateurs à part entière du dispositif, qu’ils recherchent, expérimentent, inventent. C’est un collectif ou chacun interagit. L’improvisation y a sa part à jouer en tant que discipline de recherche pointue, qui permet le lâcher prise générateur d’impulsions primaires ; celles qui font tomber les codes, remettent les conventions en question.

Dans le cadre du Festival Mal au Pixel : une première étape de création pour Sonopoly

Sonopoly

Sonopoly est une création scénique (théâtre et multimédia), basée sur trois nouvelles de l’auteur anglais J.G. Ballard : La plage 12, Prima Belladonna et Le Vide-Sons. Ce qui unit ces trois histoires est l’apport dramaturgique du son et de la voix humaine. Les synopsis y seront conservés et présentés d’une manière autonome, mais dans un ordre comportant une logique temporelle et narrative. Les corps de base du spectacle sont une trame textuelle et un environnement audio-visuel numérique. Le travail repose sur le jeu des comédiens, les visuels et le son traités en temps réel, la musique live, les voix. Les visuels et le son sculpteront la matière spatiale et réécriront le texte avec leur grammaire et leur langage propre. L’équipe est composée d’un concepteur/metteur en scène, d’interprètes, un sonorisateur, un vidéaste et une scénographe.

Trois versions performatives de cette première étape de Sonopoly seront proposées dans le cadre du festival le 2, 5 et 6 à 20h30. En dehors de ces horaires, Sonopoly sera visible sous forme d’installation tout au long du festival.

Contact : Maja Djordjevic torrebert@free.fr