BLOWN UP ! DéTONATION 5 DéCEMBRE

Deuxième détonation avec Anouck Durand-Gasselin ; Julien Bancilhon ; Bruno Jouhet & Cecile Duval ; Seijiro Murayama ; Le peuple qui manque & Violeta Salvatierra (Min Tanaka à la Borde) ; Olivier Apprill ; Yolande Finkelsztajn, Monument à Guattari de Jean-Jacques Lebel blownup_deto2_noir

Samedi 5 décembre 2009


Entrée libre de 16 à 22h



16H concert de Seijiro Murayama
16H30 lecture d’Olivier Apprill avec la musique de Seijiro Murayama
Seijiro Murayama est né en 1957 à Nagasaki au Japon. Depuis 1999 il travaille en France non seulement pour des projets purement musicaux mais aussi pour des projets “interdisciplinaires”. Il collabore régulièrement avec des musiciens, compositeurs, et artistes sonores. L’improvisation porte toujours pour lui un intérêt artistique majeur, même si elle n’est pas son but final. Il porte une attention particulière à l’espace, au lieu, l’énergie du public et la qualité du silence à plusieurs niveaux.
D’autre part, il développe, sous forme de textes écrits ses réflexions sur le dispositif de concert, le rapport avec le public, etc. Il collabore régulièrement avec Pascale Criton, Mattin, soundworm, Toshimaru Nakamura, Toshiya Tsunoda, Robin Hayward, Axel Dörner Klaus Filip,Thomas Tilly, Benjamin Thigpen, Didier Aschour, Damien Grange, Tomaz Grom
http://seijiro.murayama.name

Olivier Apprill est rédacteur en chef d’Arte-Magazine, auteur de documentaires radiophoniques et de créations sonores (France Culture, Arte Radio), auteur de poésie (Naissance d’une, Zinc éditions), réalisateur du film Jean Oury, le séminaire de La Borde (DVD L’Albedo Films), collaborateur des revues Chimères et Le Bout des Bordes.

17H Projection du film Min Tanaka à la Borde de Joséphine Guattari et François Pain (1986, 25’) présenté par Le Peuple qui manque et Violeta Salvatiera (chercheuse en danse)

“Ensemble nous incarnons un seul corps qui n’appartient à personne, le corps de la terre” Min Tanaka. « Variation atmosphérique », « molécule imperceptible », depuis son « laboratoire de météorologie du corps », le grand danseur japonais butô Tanaka Min, à la fois humain et animal, minéral et végétal, enfant et vieillard, fou et mendiant, suscite l’émotion des résidents de La Borde, et offre, par sa danse chaosmique, une expérience unique qui touche au plus près l’inconscient collectif et les forces secrètes de l’univers.

François Pain est réalisateur et auteur de nombreux films liés aux expériences de psychiatrie alternative. Grand complice de Félix Guattari, il a travaillé durant sept ans à la clinique de La Borde. Il participe à l’épopée des radios libres (1977/1981), cofondateur de la Fédération de Radios Libres Non Commerciales et de Radio Tomate. Cofondateur de “Canal Déchaîné” (1991) et de “Chaosmédia”, (1994) associations dont le but est de développer une réflexion théorique sur le thème des médias, ainsi qu’une approche différente de la production et de la diffusion audiovisuelle. Kantuta Quiros & Aliocha Imhoff

18H Lecture de textes de Gherasim Luca par Cécile Duval et Bruno Jouhet 20 min

Cécile Duval
Directrice artistique avec Marie Lopes du Théâtre d’Or est chargée de cours à l’université de Paris VIII. Elle a travaillé avec Alain ASTRUC de 1988 à 2001 et joue dans plusieurs de ses pièces qu’elle continue à monter et à jouer. En 1998 elle monte et joue seule un spectacle sur "Les chants de Maldoror" de LAUTREAMONT qu’elle tourne jusqu’à aujourd’hui. Elle travaille également avec Claude Merlin sur plusieurs spectacles : « Les sept princesses »de Maeterlink ; « Blanche-Neige » de Robert Walser, « Théâtre de bouche » de Gherasim Luca. En 2008 et 2009 est partie en tournée en Colombie avec trois spectacles en espagnol « La enfermera y la puta » d’Alain Astruc « Los Cantos de Maldoror » de Lautreamont » et « Las orejas de La Fontaine ». Travaille actuellement une création avec des musiciens improvisateurs sur des textes de Verheggen, Pennequin, Michaux.

Bruno Jouhet
Il suit les ateliers du Théâtre d’Or depuis 1997 et s’inscrit à l’université de Paris VIII en 2002. Il travaille avec Claude Merlin sur Théâtre de Bouche de Gherasim Luca présenté au Château de la Roche Guyon en juin 2007 et 2008.Au Théâtre Berthelot, le Colombier, le Picolo en 2008/2009 Il travaille régulièrement avec le Théâtre d’Or et joue dans plusieurs pièces d’Alain Astruc : 2005/2006 : La Moscheta pièce de Ruzante 2004 : Le voleur de Bagdad pièce d’Alain Astruc 2001 : Dimey ce que tu veux textes de Bernard Dimey 2000 : Les vioques pièce d’Alain Astruc

Le Théâtre d’Or
Le Théâtre d’Or a été créé en 1989 par Alain Astruc, homme de théâtre, auteur, professeur à l’université de Paris VIII pendant 30 ans. Son enseignement et sa recherche sur le jeu du comédien libéré des contraintes de la répétition et de la représentation ont marqué des centaines d’étudiants. Aujourd’hui à la tête de la compagnie, Cécile Duval et Marie Lopès à la fois metteurs en scène, comédiennes et enseignantes, poursuivent le travail initié par Alain Astruc, décédé en Février 2001 et qui laisse une œuvre considérable. Elles créent des spectacles, animent des ateliers, en suivant la voie de ce travail qui conduit à la liberté, l’acteur devient un créateur à part entière. On n’est pas dans l’interprétation du texte mais dans l’écriture elle-même. 

http://theatredor.free.fr

18H30 Concert de ??Julien Bancilhon
Julien Bancilhon ou One lick less fabrique des guitares artisanales qu’il travaille ensuite corde à corde jusqu’à la cassure. Entre chansons et blues, entre bruit et fureur, il sait user en toutes mélodies de sa voix, comme de ses hurlements. Il joue en solitaire mais il partage aussi souvent la scène avec Benjamin Renard (Red Horn Cannibals), Olivier Brisson et Christophe Marais (A.K. Studs), Xavier Houillot et Maxime Harnois (Anal Malox) ou Violeta Salvatierra (duo de performance butô). Ses rencontres avec le cinéma (improvisations live sur les films de Philippe Cote ou Dominik Lange et collaboration avec Silvia Maglioni et Graeme Thomson dans Facs of life) marquent également son parcours.

19H30 projection Monument à Guattari de François Pain, sur une idée de Jean-Jacques Lebel (1995, 90min)

Ce film a été tourné en 1994/95, à l’occasion de l’exposition Hors Limites, L’art de la Vie au Centre Pompidou, dans et devant la grande machine multimédia de Jean-Jacques Lebel intitulée Monument à Felix Guattari.
Ont activement participé à ce travail collectif un grand nombre de philosophes, d’artistes, de psychiatres, de musiciens, de poètes, amis et collaborateurs de Guattari. Entre autres : Raymond Bellour / Jacqueline Cahen / Daniel Caux / Pascale Criton / Mony Elkaim / Paolo Fabbri / Robert Fleck / Allen Ginsberg / Edouard Glissant / Ilan Halevy / Bernard Heidsieck / Joël Hubaut / Françoise Janicot / Allan Kaprow / Jean-Pierre Klein / Arnaud Labelle-Rojoux / Pierre Levy / Made in Eric / Valérie Marange / Ouzi Deckel / Christine Piot / Serge Pey / Jean-Claude Pollack / Jérôme Rothenberg / Oreste Scalzone / René Scherer / Danielle Sivadon. Ils y évoquent schizoanalyse, antipsychiatrie, révolution politique et sociale, les trois écologies, l’art, la philosophie, la linguistique, le travail de Félix Guattari avec Gilles Deleuze ... Incluses dans le montage, de nombreuses interventions filmées de Félix Guattari complètent ce film rhizomatique préfiguré par le rêve dont il fait lui-même le récit de base dans le Monument.
Ce Monument à Félix Guattari est l’hommage à la fois affectueux et militant, ému et collectif rendu par J.-J. Lebel à celui qui fut son ami intime, son camarade de combat, son allié fondamental.

Images d’Anouck Durand-Gasselin et Yolande Finkelsztajn.

Née en 1975, Anouck Durand-Gasselin vit et travaille à Paris. Constamment préoccupée du rapport entre culture et nature, depuis 2007, elle ré-interroge les fondamentaux de l’image en observant un phénomène naturel, la sporulation du champignon. En mettant en place ce phénomène de manière scientifique et rigoureuse, elle crée un cadre dans lequel des hypothèses d’images sont posées. le résultat est inconnu et ne correspond à aucun critère esthétique. Ainsi le sujet de l’œuvre ne se situe pas dans la figuration mais dans la répétition du geste. le déplacement dans le champ de l’art de ce geste à vocation scientifique nous rappelle la nature subjective qui fonde les choix scientifiques ; ainsi nous propose d’en relativiser la connaissance.
Elle prépare avec ce projet une exposition personnelle à la Chapelle St Jacques, Centre d’art contemporain de St Gaudens (31).