ET AILLEURS, EXPOSITION "COûTS BAS" TENDANCE FLOUE

Questionner par la photographie la consommation et ses affres. A l’Espace 1789, dans le cadre du Printemps des Richesses

Jeudi 11 mars 2010


Du jeudi 11 mars au dimanche 4 avril – entré libre du mardi au vendredi 9h-12h et 14h-22h et 14h30-22h le week-end. Vernissage le 11 mars à 18h

Photographes : Pascal Aimar, Thierry Ardouin, Denis Bourges, Gilles Coulon, Olivier Culmann, Mat Jacob, Caty Jan, Philippe Lopparelli, Bertrand Meunier, Meyer, Flore-Aël Surun, Patrick Tourneboeuf.

Interroger son étendue géographique et ses effets collatéraux. Révéler ses dimensions insidieuses pour réfléchir à d’autres fonctionnements. La consommation peut tout d’abord être envisagée d’après les signes visibles qui sont déployés, qui se succèdent, se répètent dans nos environnements, dans nos quotidiens. A l’invasion des symboles répondent des scènes ou des instants de consommation. Mais ces échanges publics creusent ostensiblement les différences et les inégalités sociales. Dans le monde, certaines économies parallèles apparaissent cependant et offrent une occasion de débat : face à la pollution et à la sur-consommation, comment les initiatives de récupération peuvent-elles devenir notre seule perspective de survie ? Comment les systèmes solidaires peuvent apporter une nouvelle solution ? L’installation photographique Coûts Bas proposera au public d’explorer le monde par un regard multiple.

Partout dans les villes et les campagnes, à la télévision, à la radio, dans les journaux, les magazines, sur des affiches géantes dans le métro ou au bord des autoroutes un même message publicitaire revient, plutôt anodin d’apparence, avec l’air s’une suggestion de simple « bon sens » : « vous pouvez payer moins cher » ! L’apologie des « prix bas » dans la communication publicitaire, coïncide avec une démarche qui fleure bon la philanthropie : il s’agit de défendre et augmenter le « pouvoir d’achat » des consommateurs, en particulier celui des plus modestes. Quant aux politiques, ils en ont fait un véritable cheval de bataille. Pourtant, lorsque les hypermarchés ou les entreprises obtiennent des « prix défiant toute concurrence », lorsqu’ils communiquent intensément sur cette caractéristique de leur produits ou services, il manque sans doute quelques précisions : comment obtiendrait-on ces prix bas sans une pression féroce sur les salaires, sans une pression systématique des entreprises transnationales sur les cours mondiaux des matières premières, de l’eau au cacao en passant par le lait ? Ainsi, derrière le visage bonhomme des géants industriels défendant les intérêts des petits salariés européens, c’est toute la chaîne de production qui se trouve pressurisée et précarisée au Nord comme au Sud. Et aussi sûrement que les licenciements continuent d’être d’excellentes nouvelles pour ceux qui scrutent les résultats boursiers, la somme de nos attentions de consommateurs à « trouver les plus bas prix » génère l’extension de la pauvreté et de l’exclusion. Ces dernières années, sur fond d’émergences des mouvements altermondialistes, un phénomène a fortement gagné en visibilité, le désormais fameux commerce équitable : nous sommes nombreux à y voir une bonne nouvelle et un outil précieux pour l’économie sociale et solidaire. Mais, au nom de l’élargissement légitime de sa diffusion, peut-il s’accommoder des pratiques des hypermarchés qui, en bien des points, sont à ses antipodes ?

www.tendancefloue.net

INFORMATIONS PRATIQUES ESPACE 1789

01 40 11 50 23 / www.espace-1789.com / info@espace-1789.com
Possibilité de prendre le Pass’Adhésion pour des tarifs réduits, des avantages et du plaisir à partager !
Venir à l’Espace 1789
2/4 rue Alexandre Bachelet – 93400 Saint-Ouen
Par le métro : ligne 13 - Stations Garibaldi ou Mairie de Saint-Ouen ?
Par le bus : 85 - 137 - Station Ernest Renan ?
En Vélib : Station avenue Garibaldi / Station place de la mairie