Mains d'Œuvres

Création numérique

Agnès Le Foulgoc — 2012-09-02T17:30:00Z

Depuis toujours, Mains d'Œuvres propose aux artistes des résidences de un an renouvelables trois fois. L'accompagnement proposé varie d'une dominante artistique à l'autre en fonction des besoins et des pratiques, mais se rassemble sur l'idée d'un accompagnement professionnalisant et personnalisé.

À partir de 2010, Mains d'Œuvres propose un cadre qui reprend les fondements du lieu, en lien avec les spécificités de l'art numérique : cette résidence propose de soutenir la pluridisciplinarité & la citoyenneté.

Une résidence en accompagnement croisé

Le fonctionnement de cette résidence s'opère en double ou triple accompagnement au sein de Mains d'Œuvres, défini en fonction des champs d'exploration de l'artiste. En 2010, nous avons accueillis la chorégraphe Prue Lang pour sa création « A sustainable Dance Performance », en double accompagnement avec le pôle danse et le Centre de Ressources Art Sensitif. En 2011, nous réitérons l'expérience en accueillant Emmanuelle Gibello pour son projet « Je suis l'écho de l'ombre d'une ombre » (JSEOO). 2012 voit arriver deux nouvelles entités : The Trinity Session en accueil-création pour le projet "Ataya / thé / tea" et en double accompagnement avec le lieu Kër Thiossane (Dakar), puis le collectif Iduun qui préparent leur prochaine création (en accompagnement croisé avec le pôle théâtre de Mains d'Œuvres).

Notre regard sur l'art numérique

D'un point de vue artistique, les arts numériques sont une ouverture pour l'imagination. Nous vivons en cela une époque unique dans le domaine de la création par l'étendue et la richesse des champs d'exploration. Aujourd'hui, n'importe quel objet, matériel, matière, entité est susceptible de devenir le médium de l'artiste. Plus encore, l'usage de technologies permet d'intégrer à l'œuvre des phénomènes infiniment petits ou grands, des données invisibles à l'œil humain, des phénomènes en mouvement constant comme l'environnement météorologique, des comportements humains (postures, physiologie, neurologie), des flux de données virtuelles (sur le réseau internet par exemple). L'usage des technologies permet également quantités de liens entre toutes les disciplines... sons, gestes et images peuvent devenir les constituantes d'une seule œuvre. De fait, l'art numérique n'est pas vécut comme un genre en temps que tel, au même titre que les arts visuels, la musique, la danse, le théâtre, mais comme une enveloppe où se regroupent des pratiques hybrides et souvent pluridisciplinaires.
D'ailleurs, ces formes artistiques ne sont pas nécessairement liées à la pratique de techniques numériques : certains artistes travaillent sur des œuvres qui posent la question des technologies sans en utiliser les outils.
À travers ces recherches artistiques s'active aussi une masse critique, qui est un des leviers pour ouvrir le débat en matière d'usages des technologies dans nos sociétés. En montrant que les technologies qui nous entourent, modifient nos comportements, nos savoir-être et nos savoir-faire, en les détournant de leurs usages initiaux, les arts numériques créent des décalages, nous informent de la complexité de ces nouveaux environnements que nous nous construisons nous même. Ils nous sensibilisent aux enjeux d'en devenir acteurs.

Art-Technologies-Société

Notre démarche à travers la résidence « création numérique », vise à offrir de façon plus régulière un cadre créatif à la découverte des technologies, pour apprendre à les intégrer différemment dans la vie quotidienne, avec plus d'imaginaire et dans l'esprit du bien commun. L'accueil en résidence est l'occasion de travailler sur la documentation du processus de création pour le diffuser aux publics venant visiter le Centre de Ressources Art Sensitif, favorisant ainsi l'appropriation créative des technologies. Des actions de proximité sont mises en place de façon complémentaires, notamment à destination du grand public. Cet accompagnement en résidence est également l'occasion de temps de rencontres et d'échanges avec d'autres porteurs de projets oeuvrant dans le champs de la création numérique sur des problématiques esthétiques connexes afin de faire avancer la culture numérique au sens artistique du terme. L'artiste en résidence est enfin convié à présenter son travail en introduction de certains programmes de formation organisés par le CRAS, offrant un autre cadre de rencontre avec les publics intéressés par l'art numérique.

Archives Arts visuels et numériques

Résidents 2006 • 2005 • 2004 • 2003 • 2002 • 2001
Événements 2001 > 2006
Festivals 2001 > 2006

Pour toute demande
Contactez Agnès Le Foulgoc
Coordinatrice du Centre Art Sensitif
info@craslab.org

The Trinity Session

Agnès Le Foulgoc — 2012-09-02T17:15:35Z

Hobbs/Neustetter (Afrique du sud)
En résidence création numérique Hors les murs
de septembre 2012 à septembre 2013

Vidéo • Entracte, un film post-performance • 2010

The Trinity Session

Hobbs/Neustetter
Au vu des natures diverses de leurs carrières solos, la collaboration de Stephen Hobbs et Marcus Neustetter doit être lu comme une sorte de pollinisation croisée, ou de contamination. Leurs intérêts artistiques et individuels pour le changement social urbain, l'exploration et le mapping se retrouvent dans une vision partagée riche de plusieurs années d'expérimentation, juxtaposant high et low-tech, anciens et nouveaux médias, mark-making et photographie.
http://www.stephenhobbs.net/
http://www.marcusneustetter.net/


Portfolio (en)

Contexte
Depuis 2006, Stephen Hobbs et Marcus Neustetter de Trinity Session ont été invités à collaborer sur différents projets artistiques mis en œuvre par Kër Thiossane à Dakar (Sénégal) avec qui nous collaborons depuis ses débuts. Les projets produits depuis cette date avec Kër Thiossane incluent Hillbrow/Dakar/Hillbrow (2006-07) et Intangibles (2010-11) dans le cadre du projet Rose des vents numériques auquel Mains d'Œuvres était également partenaire. Pour The Trinity Session, le projet "ataya/thé/tea" est une continuité de ces recherches. Il s'agit surtout de donner une autre lecture et approche de leur ville à travers les interactions et collaborations développées avec les communautés africaines de migrants francophones.


Projet Intangibles (en)


Projet Urbanet (fr)

Le projet "ataya/thé/tea" est porté par le lieu Mains d'Œuvres et Trinity session avec le soutien de l'Institut Français, du NAC, de Via le monde, de la ville de Saint-Ouen et de Ker Thiossane. Événement organisé dans le cadre des Saisons France-Afrique du Sud 2012 & 2013.

Collectif Iduun

Agnès Le Foulgoc — 2012-09-02T14:27:39Z

En résidence croisée théâtre & création numérique
Depuis septembre 2012

Vidéo • Kadâmbini Teaser Live • 2011

Petite histoire...

Iduun est un collectif arts numériques - arts de la scène fondé en 2007 par Philippe Chaurand (ingénieur et créateur du logiciel Millumin dédié aux performances audio-vidéo) et Barthélemy Antoine-Loeff (réalisateur). Leurs premières recherches sont axées sur les arts numériques et les outils créatifs. Plusieurs créations hybrides et installations voient le jour entre 2007 et 2009, notamment Exil. Cette performance utilise avec subtilité le pouvoir évocateur du son pour exprimer l'immontrable, et la force des images minimalistes pour transporter le spectateur dans un univers fort qu'il complétera par lui-même, en faisant appel à son vécu, son ressenti et son imagination.

En 2009, les deux fondateurs désirent ouvrir leurs champs d'exploration et intègrent alors deux nouveaux collaborateurs : Alexandra Petracchi (illustratrice) et Charles Dubois (ingénieur du son). Une orientation vers le spectacle vivant s'opère. À l'issue de temps de résidences, les quatre membres du collectif créent des formes transversales et expérimentales, qui aboutiront à la création de leur spectacle audiovisuel et cinéma Kadâmbini, finaliste du Prix Paris Jeunes Talents 2011 ; un savoureux mélange d'images sérielles, de précarité instrumentale, de technologie invisible, un “spectacle total” dans lequel scène et écran ne font qu'un.

Chacune des créations d'Iduun est une invitation au voyage, une exploration permanente du champ numérique emprunt de poésie, de théâtre, de danse et de cinéma, oscillant constamment entre art performatif, installation et spectacle vivant, à la fois hybride et foutraque. Comme les quatre créateurs qui forment l'étrange énergie du collectif...

Depuis 2007, les travaux du collectif iduun sont présentés dans différents festivals et lieux en France (Vidéoformes, Elektroni-K, Mains d'Œuvres, Le Cube...) et à l'étranger (Mapping Festival Genève, CHB Berlin...). En 2011, le collectif rejoint le label AVoka Production, structure de production et de diffusion de spectacles et installations nouveaux médias dont les projets ont pour point commun l‘exploration d‘écritures transdisciplinaires et rassemble les artistes Yro Yto, Jesse Lucas, Erwan Raguenes, Transforma et Iduun.

Les membres du collectif

Barthélemy Antoine-Loeff vit et travaille à Paris. Artiste multimédia, réalisateur et "performer", il travaille l'image, les laisse parler comme un point de départ naturel pour explorer de nouvelles formes narratives, à la fois complexes, libres, parfois interactives, scéniques et performatives. Son univers poétique oscille entre non-dits et (fausses) perceptions de ce qui nous entoure. Ses multiples excursions théâtrales et musicales (scénographies interactives) l'amènent à co-fonder le collectif d'artistes iduun, et à créer plusieurs installations interactives et spectacles audio-vidéo. En 2011, la dernière création du collectif, le spectacle audiovisuel et cinéma Kadâmbini est finaliste du Prix Paris Jeunes Talents. Ses travaux sont exposés, joués, présentés dans de multiples festivals et lieux en France et à l'étranger, seul ou en collectif (Mapping Festival, Genève ; Vidéoformes, Clermont-Ferrand ; CHB, Berlin...).

Philippe Chaurand (Anome) se passionne pour le graphisme et l'animation depuis sa plus tendre enfance. En 2004, il découvre la vidéo ‘live' et commence à travailler avec des musiciens aussi bien rock qu'électronique, essayant de faire partager ses univers mêlant fantaisie et ressenti personnel. En 2011, il créé Millumin, un outil informatique puissant dédié à la scène permettant d'intégrer facilement de la vidéo et des interactions sur scène.

Ancienne danseuse, Alexandra Petracchi est illustratrice et graphiste freelance. Ses nombreux voyages dans l'imaginaire l'ont amenée à travailler dans l'édition jeunesse en tant qu'illustratrice ou directrice artistique de projets ludo- éducatifs. Quand elle ne voyage pas, elle vole d'animations flash en affiches et autres identités visuelles, le plus souvent pour le secteur culturel. Et quand finalement elle se pose, c'est pour nous raconter sa vie magique peuplée d'étranges créatures, en dessins.

Charles Dubois est ingénieur du son pour la télévision et le cinéma. Son travail de création sonore pour les dessins animés l'a naturellement amené à collaborer aux projets d'iduun, en créant des univers sonores pour les installations interactives ou en recréant des ambiances singulières pour les spectacles d'iduun.

Créations

Kadâmbini • création 2010
Kadâmbini, moustache en guidon et lunettes d'aviateur vissées sur la tête, est prêt à entreprendre le voyage le plus improbable de sa vie : un voyage poétique, peuplé de non-sens, d'absurde et de manipulations, constitué de boucles, de lumières et de situations renversées. Ce spectacle audio et vidéo (mapping, manipulation d'objets, d'images et de sons, trucages...) est une rencontre des arts de la scène et des technologies numériques, inspiré par l'univers poétique de Lewis Caroll, Homère, Saint Exupéry et Terry Gilliam. Préparez-vous pour un voyage onirique !

Kadâmbini - Teaser Live from Iduun on Vimeo.

Le collectif Iduun entre en résidence à Mains d'Œuvres en septembre 2012 pour préparer sa prochaine création.

Prue Lang

2012-05-15T14:21:18Z

En résidence d'accueil création
De janvier 2010 à décembre 2011
Prue Lang se propose d'amener à la scène les questions et les défis d'aujourd'hui relatifs au climat, tout en créant le premier spectacle de danse qui fonctionne à 100% sur sa propre énergie.

Écouter • conférence "Un réseau translucide" • 2010

Mains d'Œuvres accueille Prue Lang pour le projet évolutif et expérimental Un réseau translucide. Le premier de nos besoins est le fait de se nourrir ; alimenté, le corps est à même de transformer l'énergie absorbée, pour devenir lui-même une source d'énergie. Du fait de ce gain d'énergie, le corps, et ici, celui du danseur, serait-il en mesure de produire une performance énergétiquement autonome.Plus important, l'énergie physique du performeur pourrait-elle également servir à produire la lumière et le son ?

Le projet se propose d'amener les questions et les défis d'aujourd'hui relatifs au climat, à la scène, tout en créant le premier spectacle de danse autonome qui fonctionne à 100% sur sa propre énergie. Une enquête sur l'activité humaine en tant qu'énergie renouvelable et source d'énergie, le projet vise à repenser les relations entre le corps et l'écologie.

Après avoir suivi un enseignement artistique pluridisciplinaire à Melbourne, Prue Lang participe, en 1993, à la création du Meryl Tankard Australian Dance Theater. En 1996, elle s'installe en France pour travailler au CNDC L'Esquisse Angers et rejoint ensuite la compagnie de Charles Cré-Ange. En 1999, elle débute une collaboration artistique auprès de William Forsythe et le ballet de Francfort pour lequelle elle crée plusieurs pièces. En 2003, elle intègre le groupe de recherche DAMPF (Dance and Media Performance Fusion) et fonde le collectif EPISODE en compagnie de Nicole Peisl et Richard Siegal avec lesquelles elle présentera plusieurs performances. Avec le plasticien Mathieu Briand elle crée La fleur de peau, à l'invitation de La Ferme du Buisson et Did you ever want to be someone else ? à l'invitation de la Tate Modern de Londres. En 2007, Prue Lang propose avec Infinite Temporal Series II un deuxième volet au travail inspiré des écrits de Borges. En 2008, elle commence son ‘sustainable dance performance' qui lie les questions environnementales à la scène.

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