Daddy Papillon, la folie de l’exil

Cie Ginko

Jeu. 12 Sept. — 13 Sept. 2019 ]
19h30
DISCIPLINE : Théâtre
FORMAT : Spectacle
ESPACE : Gymnase
TARIF : 10/13€

À travers les visions de Monsieur B, ouvrier dans le bâtiment qui se rêvait du monde végétal, la pièce aborde des instants de folies douces mais également l’urgence et la nécessité parfois de basculer dans un autre soi. C’est l’Odyssée d’un homme simple pour lequel aller chercher son pain est déjà un périple.

On y reconnaît la figure de l’immigré d’aujourd’hui, d’hier et de demain, soumis aux mêmes exigences, difficultés et espoirs. Image de la chute du corps de l’homme depuis qu’il s’est fait chasser des vergers du paradis, chute immémoriale, mais plus actuelle que jamais.

Je pars d’une expérience forte et personnelle, celle d’être la fille d’un père sujet à l’hallucination et à la bouffée délirante. Diagnostiquée comme une maladie mentale la bouffée délirante crée chez le sujet divers épisodes (visions, hallucinations,voix) allant de l’euphorie à la persécution. Cette expérience de vie m’a confronté à une parole sous-estimée qui mérite d’être entendue. Ces dérives pathologiques décrites comme inutiles, incohérentes contre-productives et dangereuses... contiennent pourtant un sens politique que nous chercherons ici à révéler.

Ayant côtoyé de près le milieu hospitalier pendant de nombreuses années notamment le CHU de Saint-Etienne du Rouvray, Pavillon de Nerval, j’ai pu mesurer l’absurdité de certaines situations et l’immense fossé séparant la réalité du patient et les efforts menés par une équipe médicale qui n’a pas toujours les moyens ni le temps de comprendre et d’accompagner ces êtres singuliers.

DISTRIBUTION
Texte et Mise en Scène  : Naéma Boudoumi
Conseil Dramaturgique : Pierre Phillipe-Meden
Mouvement chorégraphique :Anna Rodriguez
Scénographie textile et Création costumes : Sarah Topalian
Création Lumière :Paul Galeron
Création Sonore :Thomas Barlatier
Avec :Arnaud Dupont, Carlos Lima, Maxime Pairault

Durée : 1h 15

EXTRAITS DE PRESSE :
« Naéma Boudoumi fait un choix judicieux en laissant la place au corps en danses, acrobaties et travestissements des comédiens. Une instabilité d’où résonne la voix de la douce folie et celle de l’exilé de tout temps qui perd ses repères et se confronte à la dureté de la société qui l’entoure, continuant à rêver et à espérer malgré son isolement et ses difficultés. Ce rapprochement intéressant est mis en lumière à travers l’histoire de Monsieur B., un homme simple pour lesquelles les petites choses du quotidien sont déjà une aventure.(...) Daddy Papillon, la folie de l’Exil ouvre la réflexion sur des sujets délicats tels que l’accompagnement social, la précarité, la solitude et les préjugés. Le quatrième mur est de temps à autre brisé par l’apostrophe des comédiens dans une volonté de prise de conscience du public et un désir fort de rencontres. Un voyage visuel et sonore, coloré de la diversité culturelle et artistique de la Compagnie Ginko. » TheatreActu

« Elle voulait donner à voir « l’épopée ubuesque d’un immigré malade et rendre compte de notre fragile équilibre ». Les tableaux très visuels qui se succèdent dans Daddy Papillon, la folie de l’Exil témoignent de cette belle recherche. » SceneWeb

PARTENAIRES :
Avec le soutien de la DRAC Ile de France, de l’ADAMI, de la SPEDIDAM, du Conseil Départemental de la Seine Maritime, de la Ville de Rouen, de la Ville de Paris ( aide à la diffusion), Espace Périphérique (Ville de Paris - La Villette), Association Beaumarchais SACD, CIRCA La Chartreuse Villeneuve lez Avignon, Les PlateauxSauvages, Théâtre Paris Villette, Mains d’Œuvres, Théâtre de l’Etincelle de la Ville de Rouen, Le Relais Catelier, Théâtre des Bains Douches en co-accueil avec la Scène Nationale Le Volcan, Festival Art et Déchirure.
Lauréat Association Beaumarchais SACD, catégorie Mise en Scène

LA COMPAGNIE

La Cie Ginko est une compagnie fondé par Naéma Boudoumi, qui est née en 2010 en Île de France et a depuis 2015 investi le territoire Normand à Rouen. La compagnie GINKO base ses recherches sur la notion de famille, d’appartenance, sur l’exclusion et la violence mais aussi le corps, la transmission et la santé afin de rompre l’isolement, solliciter l’imagination de spectateur et de rassembler différentes communautés autour de problématiques sociales et culturelles. Nous puisons notre inspiration dans la sociologie et l’observation participante. La compagnie GINKO propose avec chaque création des ateliers de corps et de jeu. En 2018 elle compte trois créations originales dont une jeune public .