Audrey gaisan doncel

BIOGRAPHIES
Audrey Gaisan Doncel est née en 1982.
Elle devient danseuse interprète au début des années 2000 après s’être formée en danse contemporaine au Conservatoire National de Région de Paris et à EX.E.R.CE au CCN de Montpellier.
Depuis 2001, elle a travaillé comme interprète avec des chorégraphes allant de Boris Charmatz à Mark Tompkins ou récemment Martine Pisani, bien que ses collaborations longues avec Rémy Héritier, Jennifer Lacey et Barbara Manzetti, Loïc Touzé aient un impact décisif sur son parcours artistique. En 2009, elle rejoint Jeune Fille Orrible, un « Principe d’infamie lyrique » avec Frédéric Danos et Olivier Nourisson.
A la suite d’une proposition de Jennifer Lacey lors de sa résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers en 2010, Audrey Gaisan Doncel crée la pièce I Heart Lygia Clark, dans laquelle elle dispense avec Jennifer Lacey et Barbara Manzetti des « soins aesthétiques » à des clients/spectateurs reçus individuellement sur rendez-vous. Remontant aux sources de processus mis en oeuvre dans le spectacle Mhmmmm -Lacey/Lauro (2005), comme la pratique d’activités à la fois mystiques et absurdes, cette pièce explore notamment le potentiel de la thérapie comme pratique artistique. Interprète pour Rémy Héritier, elle conçoit les costumes de la pièce Une étendue, 2011.
Par ailleurs, elle est lauréate du programme « Hors les Murs » de l’Institut français en 2012.

Éric Yvelin vit et travaille à Paris, il est né en 1973 à Châtenay-Malabry. Après avoir joué dans un groupe de punk-rock dans les années 1990, il fait ses études aux Beaux-arts de Nantes de 1994 à 1999 où il poursuit ses recherches musicales et pratique également la peinture.
Il développe depuis des projets musicaux dans lesquels il vit la musique comme une puissance émettrice de durée et d’affection. "Que fait la musique de sa surface sinon compter la réserve de temps qui lui reste ?". (What is past is prologue, Sonates, Conférence 20Hz 20 KHz, Concertos pour piano, 14 minutes).

PROJET DÉVELOPPÉ A MAINS D’ŒUVRES

"Il est indispensable qu’une femme possède quelque argent et une chambre à soi si elle veut écrire une oeuvre de fiction." Virginia Woolf, Une chambre à soi. 1929 (Paris,1951).

Pratiquer la figure du chien comme métaphore d’une domesticité implicite au métier d’interprète, à la danse. Qu’est ce que la domestication d’un travail en général ? Ecrire une langue, une danse, comme à la fois sophistication et archaïsme de la relation.
Travailler le cadre et les territoires de la danse, la transformation, la "clandestinité", l’extraction et le déplacement. Roder et creuser un trou. Être un chien, dans une ville-meute.
Fouiller les enjeux et implications d’une physicalité particulière de la relation et d’une domesticité quelle qu’elle soit, en rapport à une démarche et savoir-faire singulier d’une danseuse. Comment saisir et incarner cette posture en tant que telle ? Comment affranchir la relation ? Comment l’étendre à tous les niveaux de production d’une forme ?