POLYMORF

Sam. 28 Sept. 2019 ]
18h
DISCIPLINE : Danse
FORMAT : Spectacle
ESPACE : Studio de danse
TARIF : Entrée libre et ouverte à tou.te.s

▬▬▬▬ CRÉATION ▬▬▬▬

L’enjeu de POLYMORF n’est pas de représenter un espace de conflit mais d’en créer un. L’espace scénique devient espace d’interaction conflictuel systémique. Les facteurs du conflit seront pendant le processus créatif des facteurs spatiaux, physiques, scénographiques, sonores et lumineux. Les traces visibles d’un paysage post-conflit et celles des corps poussent l’assimilation de ces derniers en les considérant tous deux comme des territoires. Ces traces engendrent-elles, elles-même une constellation propice à une re-création d’espace de conflit ?

« La guerre est une histoire sans fin dont la force de destruction, réactive à chaque nouveau conflit notre mémoire individuelle et collective. La puissance destructrice du feu, intemporelle, active cette remémoration ». Sandrine Ferret

L’enjeu n’est pas de créer une esthétisation de la violence et des zones de conflit mais bien d’en prendre les traceurs pour mettre la création elle-même en conflit.

La désaffectisation des espaces de conflit par la virtualisation stratégique de ces derniers et où l’enjeu est majoritairement économique n’est il pas en train de créer un système hors-sol déshumanisé ?

Selon Hanna Arendt le modèle moderne est pensé par le paradigme du feu, en affiliant la consommation à la consumation.

De fait, par la consommation d’une œuvre, elle ce consume.

Dans cette vision Miguel Egana défend qu’une œuvre contemporaine est « dans l’incapacité de constituer un monde mais se soutient dans la célébration nostalgique de sa disparition. »

C’est de ces sensations interrogatives que la volonté de créer un diorama restaurateur de la réalité sensible d’un monde gagné par le virtuel naît.