UN REGARD SUR NOS VOISINS - PARSONS SCHOOL DE PARIS

Pour la première fois cette année, les étudiants de dernière année de l’Ecole d’Art de Parsons à Paris vont montrer leurs travaux de fin d’année dans l’espace d’exposition de Mains d’Œuvres. La matinée du 25 avril est consacrée au jury constitué de professionnels et de personnalités choisis par l’école et les étudiants, parmi eux Vittorio Santoro, Kiwanga Kapwani, Seulgi-Lee et les frères Quistrebert… Le public sera invité à prendre connaissance des travaux d’Alexandra Aladro, Elliot Chaplin, Vanessa Cittadino, Edda Mac Farlane, et Yoshiko Shimada qui se présentent ici collectivement. A cette occasion, un catalogue avec textes des étudiants et images de leur travaux va être publié. Vernissage mardi 24 avril à partir de 18h.

Du 24 au 25 avril 2012

Alexandra Aladro, Elliot Chaplin, Vanessa Cittadino, Edda Mac, Yoshiko Shimada :

"Avant de se quitter, un coup d’œil sur chacun"

On a pris le temps de connaitre le travail de chacun et de partager cet espace collectif à Parsons. Au milieu de celui-ci, il y a l’ile, le seul lieu propre où on se retrouve quotidiennement pour parler et échanger. Dans cet atelier, chacun a un espace de travail dans lequel il se retrouve. Yoshiko, dos à l’entrée et face à Vanessa. Vanessa, dos à son mur est face à Elliot. Elliot est face à l’ile. La chaise d’Alexandra se déplace entre ses sculptures. Au delà d’une porte d’accès, Edda est face à son mur et tourne aussi le dos à l’entrée.
En haut des escaliers en angle, vers le bureau, une montagne de papiers et de livres :
vous y trouverez Yoshiko

Vanessa est celle qui explore les multiples facettes de la réalité, le masque, la fiction et la non fiction. Elle veut qu’on dégage de son espace. Tout a des limites.

Il y a l’architecte des pieds de cire, c’est Elliot. Des guirlandes de figues, des bouteilles plastiques abandonnées et Hogarth. Toiles vierges en attente. Les aquariums sont-ils pour les poissons ? Aucune réponse trouvée dans les journaux. Seul le Giving Tree (l’Arbre du don) pourra élucider le mystère. Se plaindre de se plaindre à propos de rien

Il y a de l’acide sous la table. Il y a des feuilles de métal, de l’argile, de la toile, et les outils qu’Alexandra utilise. Parfois elle les laisse en pile sur le sol (obstruant le passage vers ma propre pile de merde), parfois elle les organise soigneusement dans des boites ou bien crée des supports pour ses pièces délicates en céramique. Elle nous cache quelque chose. Un pull, attaché du sol au plafond, avec une feuille de métal à sa base, sert de pivot central à un Vaudou moderne. Une histoire d’aventure en papier pend négligemment du squelette d’un monolithe vacant : un autel. Je vais vous dire une chose, elle ne fabrique pas une cabane pour enfants.


Edda est le créateur. Cette fille islandaise s’est rendue quelque part en Corée pour étudier. Elle a commence en Illustration pour finalement choisir les Beaux-Arts. Au début je n’ai pas saisi de quoi il s’agissait, entre son travail ou elle. C’est l’acte de concevoir. Elle crée des pièces en céramiques, en maille, des images digitales et des histoires. Et lorsqu’elle ne crée pas, quelqu’un ou quelque chose le fait à sa place, par hasard ou selon un plan précis. Mais c’est plus que ça. Sur sa grande et fine table, les choses sont étrangement bien rangées ou complètement chaotiques. Ses pièces opposent des formes répétitives à des couleurs explosives ou à des lignes dynamiques. Tout ce qui l’entoure est conçu par elle. Sa table reliée au mur est un sanctuaire de la création ou de créateurs potentiels lorsqu’il s’agit de ses personnages. Car finalement, ce qui relie ces personnages c’est qu’ils sont des créateurs.