CAROLE PERDEREAU

Accueillie à Mains d’Œuvres pour la création du projet L’Assaut, la démarche de Carole Perdereau s’oriente vers la pratique de situations insistantes et non évolutives. Elle porte un intérêt à amplifier et distordre le temps réel et à inventer des personnages désuets, errants, sans passé ni futur.

© Stève Paulet


En résidence d’accueil création depuis mai 2013

Carole Perdereau travaille sur une écriture d’ intentions, de variations entre ce qui se voit et ce qui est donné à voir. Une tendance à l’instabilité, à soutenir et révéler des déséquilibres.
Elle se forme à l’école School For New Dance Development à Amsterdam, de cette période elle commence à développer une recherche chorégraphique.

Elle collabore à divers titres aux projets des chorégraphes Loïc Touzé, Laurent Pichaud ou Sylvain Prunenec, du plasticien/musicien Frédéric Le Junter, ou de la metteur en scène Eléonore Weber.

Invitée en 2011 par Mickaël Phelippeau à participer à la manifestation À Domicile à Guissény en Bretagne, elle crée la performance Objets/Monstres avec les habitants.
Cette même année Travers est programmé dans le festival Afterskite à la Cartoucherie de Vincennes et à la Plateforme artistique de créations et de rencontres Au Bout du plongeoir à Tizé.

Son dernier projet L’Assaut a bénéficié du soutien de la Ménagerie de Verre dans le cadre d’un studiolab, et a été présenté dans une première version lors du festival Respirations de Mains d’Œuvres, où elle est accueillie en résidence de création.

Depuis 1992 elle enseigne auprès de publics professionnels et amateurs dans diverses structures.
Elle co-dirige l’association Lisa Layn depuis 2006 avec Annabel Vergne.

L’Assaut
La pièce est créée à partir du texte L’assaut du sabre ondulant, extrait du recueil ’La vie dans les plis’ d’Henri Michaux.
Le texte est un point de départ, mais non un socle. Il est une matière pour la voix chantée, un appel à une dérive, une expérience perceptive, un trajet, une résistance.
L’activité est minimale, aussi bien défaillante que vaillante, effrontée que craintive.
La question principale se compose autour de l’imprégnation des mots sur un corps inconnu. Une imbrication entre l’auteur, ce qu’il a écrit, ce qui est lu et ce qui est interprété.
C’est une tentative d’entrer en relation, de se mettre à la disposition d’une écriture.
Quelles sont les résonances, les impacts des mots sur les gestes ? D’une posture lyrique et avec l’expression figée d’un masque blanc, la figure est protéiforme, modifiée selon les états générés par le récit. Les gestes sont conduits par la voix, sans illustration, ni distraction.

Une première version de l’Assaut a été présentée au festival Respirations à Mains d’Œuvres, les 16 et 17 juin 2013.