LES RéSIDENTS DE LA PéPINIèRE ASSOCIATIVE ET LES ASSOCIATIONS AUTONOMES EN 2005

Disco-Babel DISCO-BABEL est une jeune association essentiellement musicale qui existe depuis avril 2004. Son nom est directement inspiré par Borges et la mutant disco. Elle s’occupe de direction artistique free-lance (Starball au Planétarium de la Cité des Sciences, Nouveau Casino), de booking (Blurt, The Chap, Albert Marcoeur), des championnats de France d’air guitar, et de l’édition de revues (Minimum Rock’n’Roll), de nouvelles et de livres rock. Plus qu’une équipe, un groupe de Hard-Rock ! Tout sur les groupes, les événements, les éditions : http://www.discobabel.com.

Panamako
Panamako est née en 1997 de la rencontre des cultures européenne et africaine, après un voyage au Mali en 1996.
Anna Diarra y a découvert le « Théâtre utile », une forme de théâtre interactif qui met en scène des questions d’ordre social ou traditionnel. Après la représentation, un débat, une palabre est organisé pour en parler sur la place du quartier ou du village. L’association a démarré ses activités par la conception et la réalisation en 1999, d’un festival culturel réunissant des artistes français et africains dont le travail implique une démarche « participative » et de « prévention » (MST, toxicomanies). Grâce au succès du festival, Panamako a mis en place de 2000 à 2002 des projets culturels de type participatif et en particulier des ateliers de Théâtre-forum, dans plusieurs établissements. Panamako souhaite promouvoir les actions à la fois artistique et éducative, en développant de nouveaux projets dans des établissements scolaires, des foyers de jeunes ou de travailleurs migrants, des centres d’action sociale ou des maisons de retraites et tout autre lieu institutionnel ou associatif. Les champs d’intervention de l’association sont larges car ils portent sur tout type de questions sociales, environnementales ou économiques.

Contact : Anna Diarra, http://www.panamako.org

LAPLATEFORME Dispositif mobile d’échange, de rencontre et de recherche Euro-Méditerranéen en création contemporaine. LAPLATEFORME se pense comme un lieu actif et un laboratoire de recherche. L’idée est de favoriser une confrontation et un échange qui consiste à interroger les différents points de vue à partir de référents culturels, géographiques et sociaux propres à chaque culture. Il s’agit de souligner des formes de pensée distinctes et singulières au-delà de tout ethnocentrisme, c’est-à-dire les transformations des identités aujourd’hui sans cesse en construction et d’interroger, par une pensée, critique les mutations en cours en confrontant le travail à la réalité. Les flux, la circulation, la mobilité sont les nouveaux lieux de transformation dans lesquels LaPlateforme s’inscrit. La création de LAPLATEFORME répond à la fois à la volonté de favoriser les pratiques artistiques les plus contemporaines de la Méditerranée et à la fois à la volonté de questionner leur condition de visibilité sur la place publique. LAPLATEFORME apparaît comme un instrument de réflexion qui se concrétise de deux façons distinctes : par la mise en place d’un site web qui constitue un lieu virtuel où se jouent de nouvelles formes de contenu et d’influences sociales et par la création d’événements mobiles qui constituent un dispositif de rencontre et de confrontation dans différents lieux possibles.

A tous les étages
L’association A tous les étages est née en mars 2004 pour offrir un cadre juridique à un projet de création en milieu carcéral. Celui-cis’adresse aux transexuelles et travesties incarcérées au quartier d’isolement de la Maison d’Arrêt de Fleury Mérogis. Ecrouées directement dans une prison d’hommes, puisque l’administration pénitentiaire, comme toutes les autres d’ailleurs, les considère comme tels, les transexuelles et travesties posent un problème d’intégration très particulier au sein même de la détention. C’est ainsi qu’une partie du quartier d’isolement leur est attribuée... Mise à part une salle à leur disposition qui permet un semblant de collectif, peu - pour ne pas dire pas
- d’activités leur sont proposées. Il leur est en effet impossible de rejoindre les autres groupes, qu’il soit question de formation ou de travail. L’idée de l’atelier est née avec l’intention de rompre un tant soit peu avec cet isolement, avec l’objectif de permettre à chacune d’exprimer sa singularité, au-delà des clichés et du contexte carcéral. Après avoir obtenu l’autorisation de l’administration pénitentiaire, un atelier d’expression orale et d’écriture hebdomadaire a débuté le 27 mai 2004. Il propose comme travail de création, la production d’un ouvrage collectif composé de récits concoctés sur place. Lorsqu’une femme se sent femme, lorsqu’un homme se sent homme, alors tout est considéré comme à peu près normal. Qu’en est-il lorsque le corps que l’on a ne correspond pas à ce que l’on voudrait être ? Partant du postulat qu’il y a autre chose que du misérabilisme, le thème de l’atelier s’intitule "ce que j’aime en moi" et propose à chacune des participantes de réfléchir à ce qui leur plaît en elle, de trouver les moyens linguistiques et visuels d’en témoigner.

Asiles ASILES a pour vocation de développer et participer à des actions socio-éducatives et d’expression artistique dans le contexte spécifique de la zone refuge. Dans un camp de réfugiés, même précaire et limitée, la vie continue et construit, dans le dénuement et le déracinement, une identité blessée. Cet espace temporaire et provisoire, appelé aussi sanctuaire humanitaire parce qu’il abrite une population civile déplacée, témoigne, dans son organisation, de la volonté de continuer à vivre. Même dans des situations d’urgence, des écoles sont mises en place, des postes de santé sont créés, des activités micro-économiques voient le jour. Dans ce contexte, ASILES réalise des projets artistiques, pédagogiques et d’expression personnelle qui, en misant sur l’acte créatif et l’imaginaire, permettent de renouer avec sa propre identité, développer un nouveau point de vue sur son univers immédiat, un regard peut-être plus critique face aux situations politiques dont sont victimes les réfugiés. En offrant un appui technique et financier aux projets issus d’une initiative locale ou portés par des artistes, des enseignants ou des volontaires animés par le désir de transmettre, ASILES contribue à développer une solidarité ancrée dans le respect des droits de l’homme et de la diversité culturelle, pour la reconnaissance et la réconciliation des peuples. http://www.asiles.com voir aussi

Studio de sculpture sociale
Studio de Sculpture Sociale réalise des séries de vidéo-portraits d’habitants des territoires – selon un protocole individualisé de co-écriture – , puis diffuse ces séries de vidéo-portraits sur ces territoires – à partir d’un studio multimédia mobile – et sur le Net . De septembre 2004 à janvier 2005 Studio de Sculpture Sociale a réalisé une première série de portraits à St Ouen et à Paris18è sur la base de l’énoncé « qu’est-ce que vivre ». Les énoncés des portraits sont construits à partir de récits exprimant une expérience de connexion de soi avec un commun qui nous relie aux autres. Résistances, créations, moments d’échanges et de partage en constituent le cœur. Ces énoncés résultent d’une circulation d’écriture entre nous et la personne (directement et/ou par le Net). Ensuite, au moment du tournage, la personne choisit une musique qui sert de « décor » à son portrait. L’énoncé, accompagné de cette musique, est restitué face à la caméra. Le projet « qu’est-ce que vivre » se poursuit à Paris, St-Ouen, en province et à l’étranger par la réalisation de nouvelles séries de portraits et leur diffusion sur les territoires. voir aussi

Ktha compagnie
Depuis mai 2000, la ktha compagnie s’attache à la recherche de forme spectaculaires nouvelles à travers la mise en scène de textes contemporains " immédiats " dont le propos est ancré dans l’aujourd’hui-ici. Le travail de la ktha implique donc la réflexion sur les réalités sociales et individuelles. Ses spectacles, envisagés comme des espaces multidisciplinaires, prolongés dans la danse, la vidéo, les arts plastiques, la création sonore, portent un regard impliqué, militant et curieux sur le monde dans lequel ils évoluent. La recherche de lieux de diffusion non spécifiquement théâtraux, un contact de l’équipe dans sa globalité avec le public après chaque représentation, ainsi qu’un prix de place abordable sont des bases fondamentales de ce travail d’échange, de lien direct avec les individus-spectateurs. Les recherches de la ktha mènent au développement d’un travail particulier de la relation scène / salle : l’adresse au public. Depuis septembre 2003, la ktha compagnie est en résidence à Mains d’œuvres. Dans le cadre de sa résidence à Mains d’Œuvres et parallèlement à ses créations, la compagnie organise un atelier annuel de création théâtrale pour une vingtaine d’adolescents de Saint-Ouen et du 18e arrondissement de Paris.

Du Zieu dans les Bleus
Compagnie de théâtre en résidence de janvier 2003 à mars 2006 La compagnie DU ZIEU DANS LES BLEUS, créée en 1998 par un jeune metteur en scène, Nathalie Garraud, revendique une architecture variable et accueille au fil de ses projets acteurs, auteurs, scénographes, chorégraphes, plasticiens, vidéastes, architectes... tentant de préserver cette fragile possibilité d’un temps de recherche bien réel et d’un véritable espace d’expérimentation. Ici pas de troupe, des électrons libres qui se constituent en groupe de recherche en fonction d’un projet et de ses particularités. Il s’agit pour chacun d’y apporter ses compétences, son expérience, son point de vue, toujours dans la perspective d’élargir l’univers des possibles, d’aller vers de nouvelles interrogations... Résolument tourné vers l’écriture contemporaine, le travail s’articule autour de la création de spectacles, mais aussi de projets engageant notre démarche artistique sur d’autres champs d’actions. La création du festival VUES D’ICI Scénographie d’un lieu et la mise en place d’un partenariat avec ASILES (Actions et Solidarités Interculturelles) dans les camps de réfugiés palestiniens, répondent à cette volonté d’ouverture et d’implication active dans la vie culturelle et sociale. La compagnie est en résidence à Mains d’œuvres depuis janvier 2003 et bénéficie d’une aide au fonctionnement du Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

Les résidences associatives autonomes

VECAM

- Des convictions : Les technologies de l’information et de la communication ( TIC ) bouleversent nos sociétés bien au-delà de la sphère scientifique et économique. Ces outils peuvent constituer un levier formidable de transformation sociale et politique. Les acteurs - associations, collectivités locales, ONG, artistes ...- particulièrement producteurs d’imaginaire collectif et constructeurs d’une nouvelle société ont tout intérêt à maîtriser ces outils. Ils peuvent de plus, constituer des relais incontournables pour que chaque citoyen se les approprie au-delà d’une simple consommation et devienne créateur de contenus.
- Des médiations : L’association agit comme un catalyseur au sein du secteur associatif et auprès des collectivités locales. Elle s’efforce de mettre en réseau tous ceux qui innovent dans les champs du social, du culturel et de la politique, en s’appuyant sur les TIC. VECAM construit des passerelles entre les trois secteurs - tiers secteur, public, privé - pour que l’expérience et la réflexion des acteurs se traduisent en propositions politiques.
- Des territoires : La mise en réseau de micro-initiatives entraîne des transformations globales, et la citoyenneté se construit dans l’espace local, national et international. VECAM agit simultanément sur ces trois terrains.
- Des actions
— Permettre aux acteurs de l’Internet citoyen et solidaire de se rencontrer et de mutualiser.
— Sensibiliser des publics qui risquent d’être exclus de la société de l’information.
— Valoriser et donner de la visibilité aux initiatives des acteurs civiques.
— Soutenir des réseaux qui militent autour d’enjeux connexes de ceux de VECAM : http://www.vecam.org

BATIK International
BATIK International, association loi 1901, vise à développer des projets internationaux dans les domaines de l’emploi-formation, de l’insertion professionnelle et de la création d’activité sur la base d’échanges principalement entre 3 pôles géographiques, l’Europe, l’Asie Orientale et les pays de la Méditerranée. Les objectifs de BATIK International sont de contribuer à l’amélioration des compétences de populations défavorisées et à faible niveau de qualification, de préserver et valoriser les métiers et savoir faire artisanaux menacés de disparition dans les pays asiatiques et méditerranéens… La valorisation économique de ces métiers constitue un axe prioritaire de BATIK International, d’Accompagner des collectivités locales, des associations et des entreprises dans le montage et la réalisation de leurs projets internationaux. Les projets internationaux dans le domaine de l’emploi - formation portés par des acteurs de terrain se multiplient. BATIK International met en œuvre ses compétences, son réseau et son savoir-faire pour maximiser les chances de réussite de ces projets.

Caranovana
Des atomes crochus entre artistes mexicains et français est née Caranovana : rencontres non vaines pour former une nouvelle caravane, un nouveau visage (cara, en espagnol) partagé. Ils travaillent ensemble à travers des échanges artistiques pluridisciplinaires qui aboutissent à des œuvres et des manifestations collectives. Au moment du tout-communicant, ces gens se sont réunis autour d’une même idée : agir plutôt que s’informer. Ils croient que c’est en travaillant avec l’Autre qu’on rencontre sa tradition culturelle. Cette caravane a donc démarré au Mexique, avec des poètes, des plasticiens, des musiciens et des danseurs. Ils ont expérimenté comment l’interaction entre les approches artistiques stimule la création et permet d’approfondir les œuvres. Caranovana s’emploie aujourd’hui à faire connaître en France l’expérience artistique, sociale et économique des ateliers de Polvo de Agua (littéralement, Poussière d’eau) par l’organisation de rencontre et d’ateliers de formation à l’échelle régionale. Contacts : caranovana@free.fr