Festival Africolor : Anguille sous Roche

Sam. 22 Déc. 2018 — 17h30 ]
20h00
DISCIPLINE : Musique
FORMAT : Concert
ESPACE : Salle de concert
TARIF : 12€ ~ 8€ (10€ en prévente) / Réservations téléphoniques : 01 47 97 69 99

Le festival Africolor et Mains d’Oeuvres présentent :

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En ces temps troublés, il est urgent de parler des Comores en France, notamment à travers la littérature. Le Festival Africolor et les éditions Coelacanthes s’unissent pour que deux grands écrivains du moment, Ali Zamir et Touhfat Moutharé, évoquent ensemble la vie quotidienne de cette jeunesse comorienne, aux prises avec les difficultés de son âge et de son pays. Un temps pour montrer combien les joies et les peines de l’adolescence sont ce qu’il y a de plus universel en chacun de nous.

〓 #1 ADOLESCENCES AFRICAINES - Table ronde 〓

17:30 - GRATUIT

Quand les sociétés sont structurées par des rites de passage à l’âge adulte, elles laissent peu de place aux entre-deux âges.
D’un autre coté, quand elles laissent des périodes de la vie sans marquage social, elles produisent des âges entre-deux, ni enfants ni adultes, ni jeunes ni vieux, des adolescents. Cet âge dit ingrat, qu’il soit celui d’adolescents, de jeunes, ou de déjà adultes, est celui des premiers amours, qui s’affrontent aux interdits parentaux, partout dans le monde. Âge des transgressions nécessaires, l’adolescence est aussi celui des rebellions familiales et sociales, l’âge des possibles. Pour ce temps de rencontre, nous évoquons des figures littéraires d’adolescentes africaines, Anguille (« Anguille sous Roche »), Rhen (« Vert et Cru »), Likak (« Les Maquisards »), Ziki ou Kena (« Rafiki » de Wanuri Kahiu) ; autant de personnages de fiction qui sont aux prises avec leur époque, leurs amours et leurs engagements. Ceux et celles qui les ont imaginés seront là pour échanger sur ces nouvelles adolescences féminines africaines.

En présence de : Hemley Boum, auteure de « Les maquisards » – Touhfat Mouhtaré, auteure comorienne de « Vert Cru » – Aminat Boina, éditions Coelacanthe – Sébastien Lagrave, modérateur

〓 ANGUILLE SOUS ROCHE par GUILLAUME BARBOT 〓

20:30 - De 10€ à 12€
D’après le roman d’Ali Zamir / Adaptation et mise en scène Guillaume Barbot
Réservations téléphoniques : 01 47 97 69 99

Anguille a 17 ans, elle est solaire, pleine d’uppercut, là mais déjà absente, sans attache, insaisissable. Elle n’est pas raisonnable, c’est une amoureuse prête à tout, d’une liberté effrayante.
Dérivant dans l’océan Indien, se sachant condamnée, bientôt noyée, elle n’existe plus que par ses mots. Elle parlera tant qu’elle aura du souffle. Anguille, si incarnée, devient une langue. Une langue à part, une langue qui dérive volontairement, une langue qui vous attrape puis vous laisse sur le bas-côté, avant de vous reprendre quand vous vous y attendez le moins. Le roman d’Ali Zamir à travers son personnage éponyme propose une expérience poétique, cette expérience fera théâtre. L’auteur nous décrit bien sûr les Comores et les rêves noyés de tant de naufragés. Mais son livre va au-delà.
Anguille est une jeune femme universelle, un poème contemporain, une femme que l’on apprend à connaître puis que l’on n’oublie plus. Grâce à ce texte qui avance, qui swingue, qui n’attend pas, en mouvement perpétuel, la forme scénique parait évidente. Sur le plateau : deux musiciens et une actrice, Déborah Lukumuena (César du meilleur second rôle en 2017 pour « Divines »). Une femme, une langue et de la musicalité qui déborde.

Pour Africolor, Guillaume Barbot propose une version brute de la pièce dépourvue de sa scénographie mais en musique, au plus près du texte.

Production Compagnie Coup de Poker et le Théâtre Gérard-Philipe.
En coproduction avec le Théâtre de Chelles, Grange dîmière - Théâtre de Fresnes

(...) NON D’UNE PIPE, MAIS QU’EST CE QUI M’EST
ARRIVÉ AU JUSTE, JE NE SENS NI CES FLOTS QUI
ESSAIENT DE M’ENTERRER TOUT DE BON, NI CES
VAGUES CYCLOPÉENNES QUI SE BRISENT SUR
MON CORPS EN ME FLANQUANT DES GROSSES
GIFLES, NI CE FROID CUISANT, MAIS À PRÉSENT,
UNE CHOSE EST SÛRE, AU MOINS DANS CE DÉDALE
VIDE, MALGRÉ CETTE OBSCURITÉ, CE SILENCE
SINGULIER ET CE MANQUE DE SENSATIONS, JE
REVOIS TOUT MAINTENANT, MAIS PAS AVEC LES
YEUX JE LE DIS BIEN, COMMENT ALORS, JE N’EN AI
PAS LA MOINDRE IDÉE (...)

Ali Zamir, Anguille sous roche


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