La compagnie SENA

Alicia Bigot a fondé la compagnie SENA en 2019 à Saint-Ouen-sur-seine, avec la volonté de promouvoir des créations qui mettent en valeur la pluralité, et défendent des thèmes comme l’égalité Femmes-Hommes, les figures féminines, les métissages, les droits de la femme... La compagnie est très sensible à la question de la représentativité des minorités sociales et ethniques au théâtre, cette absence résulte souvent d’un manque d’accès à la culture et au théâtre.

Elle a crée le pièce « Femmes inspiratrices » joué à Mains d’Oeuvres en juin 2021. Le projet est actuellement en diffusion dans le département de la Seine Saint Denis, dans le cadre du Festival Empow Her à la Cité fertile à Pantin, et pour le Festival Femmes du Monde en Seine Saint Denis à Saint-Ouen.

Le projet « Femmes inspiratrices, quand les femmes prennent leur destin en main » a proposé à un groupe de femmes Audoniennes des quartiers prioritaires de la ville, de s’inspirer d’une figure féminine qui les touche, les inspire ou leur ressemble afin de créer une pièce de théâtre et danse à partir d’une galerie de portraits de femmes inspiratrices.

L’objectif est de mettre en lumière les habitantes de Saint-Ouen dans toutes leurs diversités, afin d’apporter un accès à la culture et ainsi créer le lien pour qu’elles accèdent à d’autres formes d’expressions, qu’elles se sensibilisent à l’art, la culture.

La restitution de la pièce est un vecteur de valorisation et d’intégration. Ces figures féminines inspiratrices auront pour la plupart menées des actions, des combats, auront eu une place importante voire décisive dans notre société. Le parallèle créé entre les habitantes et leurs choix d’inspiratrices mettront en lumière leurs possibilités et leurs ressources personnelles. S’engager dans ce projet, c’est prendre son destin en main et être actrice de vie.

Le projet est soutenu par la ville de Saint-Ouen sur seine, la fondation LCL et La politique de la ville.

Cette action artistique et culturelle s’inspire de la pièce de théâtre et danse « Si j’étais Joséphine Baker » seule-en-scène hommage joué et dansé.

« Si j’étais Joséphine Baker »

Quelle image reste t-il de la grande Joséphine Baker un siècle après son arrivée en France ? A travers les danses jazz, Céleste, jeune danseuse française qui rêvait de l’Amérique, se glisse dans la peau de la première icône Noire dans l’hexagone et s’interroge sur son héritage d’artiste métisse. « Si j’étais Joséphine Baker » est un seule-en-scène, portrait hommage joué et dansé, où l’on raconte des moments de vie qui relient le destin des deux artistes.

« Cette pièce s’articule autour de moments de vie de Joséphine Baker qui résonnent avec mon parcours d’artiste, de femme noire, de mère... Quel est mon héritage en tant qu’artiste noire, danseuse jazz en France ? Celle qui va en partie répondre à cette question c’est Joséphine Baker, première icône Noire en France hexagonale. Au fur et à mesure de mes recherches, je découvre que nous partageons de nombreux points en communs, des moments de sa vie résonnent avec mon parcours. Je décide alors de créer un portrait joué et danséles expériences de Joséphine viennent rencontrer les miennes. Cette pièce est un parallèle entre nos deux vies sur la scène du Music-hall avec ce besoin commun de nous engager pour des causes qui nous touchent » - Alicia Bigot.

*Alicia Bigot, d’origine Franco-Togolaise débute en 2005 une formation professionnelle à l’Institut international de danse jazz (IFPRO). Elle s’est produite dans des compagnies de danse moderne, contemporaine et afro-contemporaine. Professeure de danse jazz diplômée d’État en 2013 au Centre National de la Danse à Pantin (93), Alicia se tourne vers une formation de comédienne au studio Pygmalion ainsi qu’au Paris Meisner Studio entre 2015 et 2017. Au théâtre, elle se produit dans la compagnie Volubilis dans les pièce "Au prix de la mort, les dernières heures de Delgrès". Elle travaille avec Naïsiwon El Aniou dans la compagnie le Makila dans "Arc en sexe ProstitutionS" et "Biopic Femmes en 7 majeur", dans les pièces "C’est quoi l’esclavage" de Juliette Piedevache avec la Compagnie Galène Productions et "Benja" de Karen Acioly mis en scène par Vincent Mambachaka, en tournée avec le Théâtre de la Ville de Paris en 2021.