Noémie Fargier

Présentation de Noémie Fargier

Noémie Fargier est auteure et metteur en scène. Elle est lauréate en 2010 du CnT pour Une recrue, et en 2011 de la fondation Beaumarchais-Sacd pour Rona Ackfield, écrit à quatre mains. En tant qu’auteure metteur en scène, elle nourrit son écriture de ses expérimentations scéniques, tournées vers un théâtre sensoriel. Au sein de la compagnie Ascorbic, elle a créé Une recrue (2012), Façading (2013), Cette présence juste derrière moi (2014), Marianne sur un fil (2016), passant d’une dramaturgie plurielle narrative à des formes plus performatives. Elle a également mis en scène Rona Ackfield (2012) au sein du collectif No panic, où la recherche d’une sensibilité à la fois tendre et violente dans le jeu, le travail plastique, sonore et vidéo, synthétise bien sa démarche. Voulant approfondir un des questionnements esthétiques au cœur de sa recherche artistique, Noémie Fargier accomplit un doctorat sur L’emprise du son dans le spectacle vivant contemporain, dirigé par Marie-Madeleine Mervant-Roux et Peter Szendy. Animée par un désir de transmission, et curieuse de rencontrer différents publics, elle délivre des enseignements pratiques et théoriques dans le cadre universitaire, scolaire ou associatif. Les deux projets qu’elle développe en résidence à Mains d’œuvres lors de la saison 2017-2018 associent ses recherches artistiques à son questionnement esthétique, en explorant la faculté du sonore à générer des pensées, des images et des sensations.

Projet suivi à Mains d’Œuvres

En novembre 2017, Cette présence juste derrière moi, spectacle né de la collaboration avec la comédienne Jana Klein et le percussionniste Yannick Monnot, est présenté dans une nouvelle version à Mains d’Œuvres, à l’occasion de la publication du texte aux éditions Koïné.

En résidence d’auteur à Mains d’œuvres dans le cadre du programme régional de résidences d’écriture, Noémie Fargier développe, pendant toute la saison 2017-2018, un projet sur l’imaginaire du jardin, au contact des riverains de Mains d’œuvres (Saint-Ouen et portes de Paris) et de l’Espace Imaginaire (La Plaine Saint-Denis) engagés dans des jardins partagés ou d’autres initiatives d’agriculture urbaine. Elle collectera des paroles, faisant de l’écoute le premier support de création, mais donnera aussi à entendre des sons pour susciter la parole, notamment celle de ceux qui, aussi éloignés qu’ils soient de ces espaces hétérotopiques, sont également perméables à l’environnement.

Si la résidence aboutira à l’écriture d’un texte, c’est donc d’abord à partir du matériau sonore que l’auteure travaillera, imaginant des dispositifs audio-visuels permettant l’introspection autant que le partage, et cherchant à transposer au théâtre quelque chose du jardin collectif et du jardin secret.