Sur le plateau de Langres où l’on produit du lait et des céréales pour les marchés de masse, l’agriculture familiale connaît des transformations radicales. Le modèle de l’entrepreneur agricole qui innove, investit et délègue une partie de son travail à des salariés s’impose. La plupart des exploitants et exploitantes se regroupent dans des mégastructures pour mettre en commun leurs moyens de production. La course à l’agrandissement s’accélère. La concentration est en marche.

Comment la photographie peut-elle déjouer les stéréotypes attachés à la représentation des agriculteurs et donner à voir les bouleversements en cours ? Qui sont les jeunes qui reprennent les fermes laitières et céréalières de leurs parents et quelles sont leurs aspirations ? Comment l’intensification de la production est-elle vécue par les salariés et salariées ? Comment affecte-t-elle les relations qu’iels entretiennent avec le vivant ?

L’exposition On voudrait pas se faire manger présente trois dispositifs artistiques qui résultent d’une enquête au long cours d’Anne Leroy dans une région agricole de l’Est de la France : une série de portraits photographiques de ceux et celles qui font l’agriculture, une installation sonore (100 vaches à l’heure, 28 minutes) réalisée en collaboration avec Mélia Roger et un film (Comme une ferme, en grand, 58 minutes).

Ce projet bénéficie du soutien du programme Mondes nouveaux.

Vernissage jeudi 22 juin à 19h