Darwin Experience

La pop est une question d’altitude, et les quatre garçons de Darwin Experience l’envisagent au niveau de la stratosphère, là où la Terre caresse l’infini. Adrien, Thomas, Lazare et Arthur y puisent leur oxygène dans un panthéon commun où Kero Kero Bonito voisine avec Wes Anderson, pour conter des histoires de fantômes et de robots tout droit tirés d’anime japonais. L’expérience Darwin se déploie dans cet entre- deux où l’apesanteur mène à l’ivresse, là où les notes synthétiques font tour à tour danser et léviter au gré du chant d’Adrien.
Les garçons de Darwin Experience forment une nébuleuse depuis leur adolescence parisienne traversée par le murmure de Joseph Mount et l’exaltation des plus fines guitares anglaises. Le quatuor visait la froide nuit céleste, il a fini par percuter les étoiles et leurs couleurs.
Tous instrumentistes et tous rompus à la production, Darwin Experience se tient fermement sur une branche de l’évolution qui jadis fit bourgeonner Air et LCD Soundsystem ou plus récemment l’aventureux Muddy Monk. Les chœurs surgissent de toute part et s’imbriquent, les claviers et les guitares s’échangent dans un ordre naturel où le chaos prend sa part. Ce n’est pas un projet, c’est un espace de liberté. Les nébuleuses jouent un rôle clé dans la naissance des étoiles : la prochaine est un EP baptisé Flowers & Stuff.