éléonore didier

BIOGRAPHIE
Eléonore Didier débute la danse en 1991 avec la compagnie Corte Sconta en Italie avec laquelle elle travaille pendant 2 ans. Elle est particulièrement marquée par ses rencontres et collaborations avec Bob Wilson, Carlotta Ikeda, Pierre Droulers. En 1999, Eléonore part vivre au Portugal où elle développe son travail d’auteur. Elle crée avec la chorégraphe allemande Jiska Morgenthal le duo "Xeira" (2000) puis la pièce "Izur Vagabund" (2001) avec le soutien du Ministère de la Culture Portugais et de Porto-Capitale Européenne. Elle travaille ensuite sur une série de soli produits et créés au Centre Culturel de Belem (Lisbonne).
En 2005, toujours au Centre Culturel de Belem, son solo "Solides,Lisboa" marque une étape dans son travail. La danse et la photographie constituent désormais deux axes de recherche complémentaires. Depuis 2005, Eléonore vit de nouveau à Paris. Elle a réalisé le projet "impostures" au CNDC d’Angers en novembre 2006. En résidence de recherche à Point Éphémère de juillet 2006 à juillet 2007, elle propose "Paris,Possible", forme performative pour un spectateur pendant 6 mois, une fois par semaine. Elle arrive en résidence à Mains d’Œuvres en septembre 2007...
Dans Paris, possible, précédent travail de 100 min. conçu pour un seul spectateur, le temps était réel. Il n’y existait pas la peur du vide, mais un espace-temps appelant à la réflexion et à la méditation. Il agissait sur le spectateur par pénétration, l’invitant à l’expérience du regard dans un espace-temps parfois profond, parfois aplani.

L’INFO INSOLITE
Nous avons découvert "Paris, possible", projet atypique et audacieux imaginé par Eléonore Didier, en juin 2007. Deux heures, où elle évoluait pour les yeux d’un seul spectateur. Rien d’extraordinaire, des gestes simples, du quotidien, et pourtant c’est précisément cette improbable texture de l’ordinaire qu’elle sait rendre tellement...extra-ordinaire...

PROJET DÉVELOPPÉ À MAINS D’ŒUVRES
En septembre 2007, nous l’avons invitée pour qu’elle poursuive les recherches de ce projet. Nous avons accompagné également une reprise du solo "Solides Lisboa" et une nouvelle pièce courte, "LAISSERVENIR".
 !Kung solo, le projet qu’Éléonore a conçu en résidence à Mains d’Œuvres, s’inscrit dans la continuité de cette matière. Le travail consiste dans l’action de désajointer cette matière de l’urgence et de l’intimité de son contexte d’émergence. Un endroit à l’envers de toute économie ! !Kung solo se déploie en une écriture en creux et en interstices, offre des espaces entre, calibre une distance. Il s’agit de faire de la place au spectateur. Par sa forme d’écriture, le solo accompagne chacun dans une histoire personnelle. Il prend en compte chaque spectateur depuis son endroit, lui ménage un espace confortable, mais exige de lui son regard. Ce solo célèbre la danseuse et le spectateur dans leur altérité radicale.

 !Kung solo a été présenté les 12 et 13 janvier 2010 dans le cadre du Festival Faits d’Hiver.