Ciné-club : Réalisations centrafricaines des Ateliers Varan

Mer. 09 Févr. 2022 — 20h00 ]
DISCIPLINE : Art et société
FORMAT : Projection
ESPACE : Star Trek
TARIF : Prix libre

Ciné-club proposé dans le cadre de l’exposition UN PAYS SANS SOMMEIL

Réalisations centrafricaines des Ateliers Varan
La séance sera suivie d’une discussion en présence de l’équipe des ateliers Varan

En 1978, les autorités de la jeune république mozambicaine demandent à des cinéastes connus de venir filmer les mutations du pays. Jean Rouch propose, à la place, de former de futurs cinéastes locaux afin qu’ils puissent filmer leur propre réalité. Avec Jacques d’Arthuys, attaché culturel de l’Ambassade de France, ils constituent un atelier de formation au cinéma documentaire à la pédagogie toujours actuelle : l’enseignement par la pratique. Après cette première expérience, un atelier est créé à Paris en 1980 pour des stagiaires de différents pays. La même année, ce premier essai s’étend à d’autres pays. C’est le début des Ateliers Varan.
Aux Ateliers Varan, on apprend, en s’initiant à la pratique du cinéma documentaire, à ouvrir son regard sur le monde.

LE PROGRAMME

  • Mbi na Mo – Toi et moi de Rafiki Fariala, 28 minutes, 2017
    Agou et Emélie vivent ensemble dans un petit une pièce de Bangui. Jeunes, beaux, branchés, ils parlent d’amour et se rêvent une vie comme dans les séries américaines. Mais ils n’ont pas un sou. Avec son taxi-moto, Agou ramène à peine de quoi manger. Un accident de moto et leur fragile équilibre pourrait basculer. Qui alors va payer les frais d’hôpital pour le bébé qu’Emélie porte dans son ventre ?

Né en 1997 à Kivu (République centrafricaine), Rafiki Fariala est artiste chanteur slameur. Fin 2017, il est sélectionné pour les Ateliers Varan à Bangui et dans ce cadre réalise « Mbi na Mo », sa toute première expérience de cinéma. Son deuxième film "Nous, étudiants ! » vient d’être sélectionné à la Berlinale et au Cinéma du Réel à Paris.

  • Chambre n°1 de Leila N’deye Thiam, 29 minutes, 2017
    Dans la chambre n°1 du service de traumatologie de l’Hôpital communautaire de Bangui, dix femmes attendent leur « libération », entre souffrance, mélancolie et éclats de rire. A travers cette chambre se dessine un portrait de la Centrafrique et de ses femmes, dont la vitalité transcende leurs malheurs.

Née en 1987 à Bangui, Leila Thiam Solet N’deye est depuis plusieurs années stagiaire à la télévision nationale centrafricaine pour laquelle elle a réalisé plusieurs reportages. Fin 2017, elle est sélectionnée pour les Ateliers Varan à Bangui et dans ce cadre réalise « Chambre n°1 », son premier documentaire de création, qui a reçu plusieurs prix dans des festivals européens. Elle tourne actuellement un film documentaire sur une jeune femme footballeuse, "Koli Wali".

  • Docta Jefferson de Elvis Sabin Ngaibino, 28 minutes, 2017
    Jefferson est ce qu’on appelle à Bangui un « docta », un agent de santé qui exerce la médecine sans diplôme. A l’heure où le Ministère de la Santé centrafricain voudrait mettre en place une réglementation de la vente de médicaments, Jefferson traverse une crise de conscience. Son activité est-elle dangereuse pour ses patients ? Doit-il abandonner ? Mais comment alors nourrira-t-il sa famille ?

Elvis Sabin Ngaibino est né en 1985 à Bangui. A l’occasion d’ateliers d’écriture, il s’initie à l’écriture scénaristique. Dès lors, en parallèle de ses études de géologie, il fonde l’Académie des Cinéastes Centrafricains (ACC) et réalise un court-métrage, « Wizou », puis écrit une série réalisée par la télévision centrafricaine, « Coup de fil ». Fin 2017, il est sélectionné pour les Ateliers Varan à Bangui et dans ce cadre réalise « Docta Jefferson », son premier film documentaire. Son deuxième film, « Makongo » a été primé dans de nombreux festivals, dont au Réel (deux prix) et au Fespaco à Ouagadougou (étalon de bronze).

  • BOYI BIYO de Anne-Bertille Ndeysseit Vopiande, Centrafrique 2019
    Benouga est un Boyi biyo : il court pieds nus sur des kilomètres pour livrer son pousse-pousse chargé de viande. Mais il a aussi un rêve : devenir champion de marathon. Dans un pays où la corruption mine même le sport, le jeu en vaut-il la chandelle ?

Née en 1994, Anne Bertille Ndeysseit Vopiande est devenue directrice des ressources humaines d’une importante ONG, après un master de Gestion des Ressources Humaines à l’Université de Bangui. Sélectionnée fin 2017 pour les Ateliers Varan à Bangui, elle réalise dans ce cadre un court-métrage documentaire : « I a wali / Nous les Femmes », sa première expérience de cinéma. « Boyi Biyo », son deuxième film, également réalisé lors d’un nouveau stage des Ateliers Varan en 2019, a reçu le prestigieux prix de la jeunesse à IDFA (International Documentary Festival of Amsterdam). Elle poursuit actuellement avec un film documentaire sur les femmes victimes de violence dans les récents conflits centrafricains.

▬▬▬▬▬▬ INFOS PRATIQUES ▬▬▬▬▬▬▬
● Accès à pied depuis les métros Garibaldi ligne 13 (10 min), Porte de Clignancourt ligne 4 (15 min) et Mairie de Saint-Ouen ligne 14 (12min)
● Bar-resto sur place
● Le pass sanitaire est demandé pour rentrer dans le bâtiment

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