NOUS éTIONS JEUNES ALORS

Création théâtre, de Frédéric Sonntag, deuxième volet de Stars also die

Du 23 au 26 mai 2007


Les 23 et 24 mai à 20h30, les 25 et 26 mai à 19h30. Les représentations des 23 et 24 mai seront précédées à 19h de « Dernières heures avant l’exil », 1er volet de Stars also die
10 € / TR 7 €. Sur réservation Bénévolat.

A cette époque, la pluie ne cesse de tomber de manière inquiétante, les dangers menacent, la peur rôde. Trois jeunes gens parcourent la métropole : paranoïa, troubles de la personnalité, confusion entre réalité et fiction, rien ne les épargne. Nous étions jeunes alors est le titre d’une sorte de récit d’anticipation, écrit par l’un d’entre eux. Un récit où il est question de propagandes massives, de fatigues inconnues, de maladies nébuleuses et de vastes complots. Quand le réel commence un jour à ressembler à cette fiction curieusement prophétique, les trois personnages, fuyant la ville et les maladies, trouvent refuge dans leur maison d’enfance. Texte, musique, images composent une forme de concert-récit crépusculaire.


Nous étions jeunes alors est le deuxième volet du projet stars also die, faisant suite à Des heures entières avant l’exil, premier volet du projet.

Stars also die est un projet né du désir de réunir différents créateurs (musiciens, vidéastes, auteur, plasticien, comédiens…) et d’inventer des liens entre leurs différentes pratiques. Cette collaboration a conduit, par étapes successives, au concept de « théâtre-récit-concert » : des récits d’hommes et de femmes aux prises avec leur identité fluctuante et une réalité tout aussi insaisissable ; des récits « crépusculaires », portés par une partition musicale jouée live, prenant ainsi sur scène la forme de concerts où des bribes d’images de passés enfouis ressurgissent et accompagnent texte et musique.

Des musiciens, des acteurs/récitants, une installation où des éléments arrachés au réel (murs, meubles…) servent aussi de surface de projection à des films qui sont autant d’extensions de l’espace mental (mémoire, fantasmes…) de ces personnages. Images, texte, voix, musique, se répondent, dialoguent, le temps d’un concert, et, pour chaque volet du projet, tissent un nouveau champ de relations.

Puisant son inspiration aussi bien dans le post-exotisme d’Antoine Volodine que dans le post-rock mélancolique de Godspeed you ! Black Emperor ou de Mogwaï, ou que dans le romantisme tragique des films noirs hollywoodiens, stars also die nous plonge dans un monde où il est question de figures du héros et de l’ennemi, de perméabilité du concept d’identité, de frontières indistinctes entre réel et fiction, de formes de pensée paranoïaque, de mémoire comme processus d’élaboration de fictions, de paroles de résistance à l’endormissement et à la résignation, d’identification à la star de cinéma et plus largement à l’image cinématographique, de recherche d’une forme d’exil, d’oubli, de clandestinité volontaire, comme d’une nécessité tragique. Un monde où, hors de tout manichéisme simplificateur, les ennemis peuvent se cacher derrière le masque des amoureux, les maladies sauvent parfois des pires cauchemars, l’oubli se révèle un outil de la mémoire, où le vrai est un moment du faux, le réel un instant de la fiction.

Production : C° AsaNIsiMAsa / l’EtErnEl-FMR et Mains d’Œuvres. Ce projet a reçu en juin 2006 la bourse d’écriture de la Fondation Beaumarchais. Avec le soutien de la SPEDIDAM. 

Equipe de création :
textes, conception et mise en scène : Frédéric Sonntag
création musicale et sonore : Paul Levis
interprétation : Fleur Sulmont, Amandine Dewasmes, Mounir Margoum
musiciens :
Paul Levis : guitare, machines, programmations
Stéphan Hélouin : guitare, machines, saxophone, carillon, mélodica
Gonzague Octaville : contrebasse, percussions, clavier
création et régie vidéo : Thomas Rathier
scénographie : Marc Lainé
création lumière & régie générale : Marine Berthomé
assistante à la mise en scène : Karine Texier-Drieux
régisseur son : Bertrand Faure