LES PORTES OUVERTES

DANS LE CADRE DES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE

Visites guidées et visites libres du bâtiment et de l’exposition temporaire, cours gratuits de danse, projections de films, chasse au trésor pour les enfants, rencontres avec les plasticiens, comédiens, danseurs, musiciens en résidence dans le lieu.


Samedi 20 septembre 2008


De 14h30 à 22h • entrée libre

Depuis 2001, Mains d’Œuvres , lieu pour l’imagination artistique et citoyenne, ouvre grand ses portes lors des Journées du Patrimoine. Mains d’Œuvres est un bel exemple d’un site patrimonial comme support de la création contemporaine et acteur culturel ancré dans le territoire . Installée dans l’ancien Centre social et sportif des Usines Valeo ( bâtiment de 4000 m2), vestige d’une ère industrielle révolue et proche aux abords du Marché aux Puces de Saint-Ouen, l’association aime à rappeler la fonction première de ce bâtiment, vestige d’une ère industrielle révolue. Là où l’on mangeait dans les années 50, on danse aujourd’hui, là où on se réunissait, on expérimente, là où on jouait au basket-ball, on questionne le rapport public/artiste…

PROGRAMME DE LA JOURNÉE
- Visite guidée du bâtiment à 15h, et visites libres toute l’après midi
- Visites libres et guidées de l’exposition temporaire « Mieux vaut être un virus que tomber malade »
- Cours gratuits de danse ( danse orientale, danse africaine, danse du Rajasthan, yoga, shiatsu),
- Projections de vidéos d’artistes toute l’après midi
- Chasse au trésor pour les enfants à 15h suivie d’un goûter !
- Rencontres avec les plasticiens, comédiens, danseurs, musiciens en résidence dans le lieu.
- Spectacle "Pulsations" à 19h30
- Projection du documentaire « Les coteaux du Gers » de Helène Mathon à 20h30


COURS DE DANSE
Cours gratuits d’initiations aux danses et autres techniques corporelles qui seront proposées tout au long de l’année à Mains d’Œuvres.


- la Kalbelia, une danse populaire du Rajasthan, région désertique au nord-ouest de l’Inde, pratiquée par la communauté des Kalbelia, traditionnellement nomades et charmeurs de serpent. Danse gitane, danse d’expression, basée sur l’improvisation, rythmée par la frappe des pieds, une gestuelle élaborée et de longs tournoiements, elle évoque tour à tour les ondulations du cobra, la séduction de la femme...
Cours à 14h avec Maria Robin, formée à Jaipur et fille du fameux musicien, Titi Robin. (Les cours de Maria auront lieu tous les mercredis soirs et ils sont la grande nouveauté de cette rentrée).

- Danse orientale, Les jupes continueront à tournoyer avec la Danse Orientale, menée par Julie. Elle vous fera découvrir les bases de toutes ces variations qui composent la danse orientale, sharqi, baladi, saïdi, ghawazee, kalbelya, tribal-fusion, nuances vous prouveront que la danse orientale n’est pas qu’une (simple) danse du ventre.
Cours à 15h15 avec Julie / Association Etoile des sables, professeur, danseuse et chorégraphe que nous accueillons depuis 4 ans. (Julie donnera des cours réguliers tous les lundis soirs, pour débutantes et avancées)

- Danse Africaine, Nous gardons les rythmes endiablés avec la danse africaine avec Juliette qui vous initieront aux danses ouest-africaines. On peut y développer l’expressivité, la musicalité et l’imaginaire personnels dans une danse métissée pour permettre à chacun de s’exprimer librement dans le mouvement au rythme de la percussion africaine ou occidentale.
Cours à 16h30 avec Juliette Juin, danseuse et Olivier aux percus /Association Pilipili (les cours réguliers ont lieu tous les jeudis soirs, débutants et avancés)

- la capoeira, Et toujours dans le mouvement, encore plus vertigineux cette fois ci, vous découvrirez la capoeira, à la fois lutte, danse, chant, art martial et rituel, née sur le sol Brésilien, issue des différents peuples d’Afrique aux coutumes et langues variées.. Une démonstration en groupe par toute l’association Canto do Capoeira sous la baquette de Joao et Ursula aura lieu sur la pelouse du square en face de Mains d’Œuvres. Vous serez invités à vous joindre à eux pour une incursion dans cet art vieux de 400 ans.
Démonstration et cours à 18h30 avec l’Association Canto do Capoeira (les cours ont lieu tous les mardis soirs)

- Kundalini Yoga, Pour ceux qui sont amateurs de plus de douceur et de zen, nous vous invitons à vous poser et à respirer autrement avec le cours de Kundalini Yoga, donné par Hélène. Le Kundalini, l’une des 22 méthodes de Yoga enseignées en Inde. La pratique de cette méthode est très efficace pour renforcer le système nerveux, en se dégageant des émotions nuisibles et des pensées négatives conscientes ou non qui entravent notre avancée. Elle permet également d’enrayer les processus d’automatismes, de réactions inconscientes.
Cours de découverte à 14h avec Hélène Feray (Hélène donnera des cours tous les vendredis soirs)

- Le Do in ...et pour continuer, découvrez le Do în. D’origine japonaise, le Dô in est une série d’exercices d’assouplissements et d’étirements dynamiques liés à la respiration et à l’automassage dérivé du Shiatsu.
Cours à 17h45 avec Catherine Noyelle (les cours de do în ont lieu tous les mardis soir)


15h • Chasse au trésor, à partir de 6 ans Grâce à des indices écrits ou oraux et un plan des 4000m2 des espaces de Mains d’Œuvres, les participants parcourront le lieu à la découverte de ses trésors.


19h30 • Présentation du spectacle PULSATIONS , résultat d’une collaboration artistique amateur collective des élèves en danse orientale de Julie qui, après année de réflexion, de passion, de travail et bon nombre de soubresauts émotionnels, nous ont concocté cette pièce, comme une série de battements de coeur capturés, empreints d’émotions variées, et immortalisés en autant de tableaux.


20h30 • La langue écarlate présente le documentaire "Les coteaux du Gers" Portraits filmés et photographiques d’agriculteurs retraités Conception et réalisation : Hélène Mathon
Montage : Barbara Bascou
Image : Catherine Briault v Musique : Cédric Leboeuf
Administration : Florence Bourgeon
Production : La Langue Ecarlate, Circuits, Pays Porte de Gascogne, Pays d’Auch, Leader +

Mes racines maternelles plongent dans la terre du Gers. Je me souviens de la moissonneuse rouge distribuant sa poussière, des cris d’effroi du cochon face à la mort promise. J’étais une enfant ravie de glisser ma main sous les fesses des poules pour leur voler leurs œufs, une enfant transie et fascinée face au sang qui s’écoulait des gorges de ces mêmes poules, trouées par le couteau ; une enfant comblée enfin de manger la sanquette, ma madeleine. Et ce que je n’ai pas vu, ma mère me l’a raconté, avec un voile dans la voix pour dire ces fêtes qui marquaient la fin d’un travail, la récompense d’un effort collectif, une nouvelle victoire de l’homme sur la nature : le battage, la moisson, les vendanges….
J’étais une jeune femme quand j’ai raconté la pétrification qui a saisi ce lieu jadis traversé de travail et de vie qu’était la ferme de mes grands parents. À présent, les étables immobiles et les granges vouées aux chauves-souris constellent le paysage et les outils, abandonnés au milieu des champs, sont envahis d’herbes.
Aujourd’hui, les journaux feignent de s’alarmer chaque jour un peu plus d’une famine géante qui envahira le monde dans les mois qui viennent. Chaque jour, au moment où je monte dans la voiture, Monsieur Jacquard compte le nombre de chinois. Je frissonne en mettant le contact à l’annonce du chiffre de 1 Milliard de nouvelles bouches à nourrir tous les douze ans.
En attendant ce nouveau cataclysme mondial, je parcours les routes du Gers, contemplant la beauté du colza en fleur, innocent responsable de ces bouches qui ne cessent de s’ouvrir dans le vide. Traversant les innombrables villages, du nord au sud, j’entreprends d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes retraités agricoles. La plupart me demandent ce que je veux savoir, j’hésite un peu et puis, finalement, je dis " ce qui a changé".
Ils ont commencé à travailler la terre avec la traction animale comme règle. Aujourd’hui, l’ordinateur a supplanté non seulement l’instinct de l’animal mais aussi le raisonnement de l’homme. Entre les deux : la mécanisation et le développement d’une agriculture soumise autant aux caprices des réglementations qu’ à celui de la météo.
Les discussions que nous avons entamées sont loin d’être closes, l’appréhension de l’histoire humaine reste l’aventure le plus longue, la moins productive et la plus passionnante qui soit. Nous vous en présentons quelques fragments, représentatifs mais non-exhaustifs, en espérant pouvoir prolonger un projet dont l’envergure apparaît considérable.
H.Mathon.


Et aussi, pendant toute la journée, une proposition de flânerie inédite dans la ville... imaginée par l’artiste chorégraphe Yves Musard, occasion de découvrir autrement la ville de Saint Ouen.