Video Talk #4

Christophe Herreros

Dim. 13 Janv. 2019 ]
16h
DISCIPLINE : Arts visuels
FORMAT : Projection, Rencontre
ESPACE : Star trek
TARIF : Entrée libre

« CINÉMA »

Conversation avec Jean-Christophe Arcos, Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère

Comme point d’orgue pour cette séance, Christophe Herreros présentera son nouveau film Lignes de fond (2019) en avant-première.

« Reconnaissant la puissance spécifique des blockbusters à agir sur le réel, Christophe Herreros n’hésite pas à employer certains ressorts émotionnels et stéréotypes de genre. Un romantisme aride parcourt ses films, explorant le potentiel de la fiction à modifier et à faire voyager l’imaginaire des lieux. » ― Pedro Morais

Bien qu’il reconnaisse sa filiation avec les artistes de la génération des années 1990 qui ont participé à la déconstruction du cinéma mainstream, Christophe Herreros appartient à l’ère des films découpés en extraits YouTube. Comme les artistes de sa génération – Neïl Beloufa, Arnaud Dezoteux, Ana Vega, Gabriel Abrantes –, il saisit l’ultravisibilité du cinéma blockbuster pour y inscrire un hors-champ dissonant.
Le travail filmique et vidéo de Christophe Herreros s’inscrit pleinement dans le champ de la fiction. La puissance des images, les sensations et l’imaginaire transportent le spectateur dans l’univers spécifique de l’artiste, à la croisée du thriller américain et de l’esthétisme de la peinture naturaliste. Les mises en scènes volontairement stéréotypées vont complètement à l’encontre d’un cinéma enclin à la facilité et au mauvais goût. Bien au contraire, sa maîtrise technique associée au hors-champ et à l’univers intriguant des sujets poussent la fiction vers une fascination. Usant par ailleurs du principe de la boucle, qui a pour effet de captiver, Christophe Herreros produit un effet d’effleurement, un dénouement proche et pourtant continuellement repoussé, inatteignable in fine. Il s’agit pour l’artiste de produire un suspens sans fin qui attire et piège la curiosité du spectateur. Travellings, grues et autres classiques des techniques cinématographiques sont parfaitement maîtrisés, comme autant de codes condensés qui convoquent immédiatement la narration.

Né en 1981 à Carcassone, Christophe Herreros vit et travaille à Paris. Diplômé des Beaux Arts de Paris puis du Fresnoy (tous deux avec les félicitations du Jury), Christophe Herreros reçoit en 2010 le prix jeune création du salon du même nom. Il est également passé par CALARTS (California Institute of the Arts). Il est représenté par la Galerie des Multiples, et son travail a été montré à Glassbox, à la Fondation Ricard, au Palais de Tokyo à Paris, aux Abattoirs à Toulouse et au Haus Der Kulturen Der Welt à Berlin, entre autres lieux.

Jean-Christophe Arcos
Jean-Christophe Arcos est critique d’art et commissaire d’exposition indépendant, fondateur, entre autres projets, du Cinéma de la Nouvelle Lune (Cité internationale des arts, Glassbox, Villa Arson) et du Cinéma du Solstice (en partenariat avec la DRAC Normandie, le FRAC Caen et le centre d’art Le Point du Jour à Cherbourg).


Les séances :
Video Talk est programmé d’octobre 2018 à avril 2019, dans le cadre des résidences arts visuels.
Le dimanche de 14h à 19h

  • Video Talk #1 - 7 octobre 2018 / « Aperception » Avec Colin Snapp
  • Video Talk #2 - 18 novembre 2018 / « Science de la fiction » Avec Bertrand Dezoteux en conversation avec Lionel Balouin
  • Video Talk #3 - 2 décembre 2018 / « Hantise » Avec Elise Florenty et Marcel Türkowsky
  • Video Talk #4 - 13 janvier 2019 / « Cinéma » Avec Christophe Herreros en conversation avec Jean-Christophe Arcos
  • Video Talk #5 - à venir
  • Video Talk #6 - à venir
  • Video Talk #7 - à venir

Une proposition de Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère
VIDEO TALK est un cycle de projections et de discussions conçu par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, au rythme d’un séance par mois programmée dans la salle Star Trek de Mains d’Œuvres. Chaque séance est consacrée à un artiste.
L’usage de la vidéo au sein de l’art contemporain n’a cessé de se transformer au cours des quarante dernières années. Aujourd’hui, elle participe de la très grande diversité des pratiques artistiques, à part égale avec la peinture, la sculpture, l’installation, etc., parfois dans une très grande proximité et complémentarité. Les évolutions numériques et technologiques ont rendu la production d’images en mouvement aussi naturelle que celle de photographies, via l’usage du smartphone par exemple, ou par des formes très sophistiquées d’enregistrements, brouillant les différences entre une image dite vidéo d’une image dite cinéma. La précision du digital offre aux artistes des potentialités auxquelles ils n’auraient osé rêver quelques décennies plus tôt, mais surtout les amènent à user de ces possibilités techniques pour réfléchir et éprouver ces outils autant que l’état du monde dans lequel ils s’ancrent, et nous avec.
Alternant projection des films et discussions, chaque rencontre de VIDEO TALK menée en présence de l’artiste, se donne pour objectif de traverser l’oeuvre en profondeur et plus largement de questionner les pratiques actuelles de la vidéo dans l’art contemporain.


Précédemment
La programmation Video Talk fait suite aux programmations :
*Vidéo Palace, réalisée d’octobre 2014 à juillet 2015 par Julie Portier et Charles-Osmond Villa
*Video Activity, réalisée de février à juin 2016 par Alexandrine Dhainaut et le studio Kiösk
*Vidéo Action, réalisée de février à juillet 2017 par Sophie Lapalu et Cyril Makhoul
*Vidéo Fatale réalisée d’avril à septembre 2018 par Julia Geerlings, Laura Gozlan et Julie Béna.
Dans le cadre des résidences arts visuels.