LA PART DES CHOSES / éPISODE # 3 (STILL LIFE)

Exposition collective proposée par In Extenso
Pièces silencieuses, formes altérées, parfois désincarnées et tenues comme par miracle par un jeu de tensions physiques, figures de l’absence ou tentatives d’apparition, pieds de nez propres à l’impertinence des choses qui nous entourent. Avec : David Beattie, Thomas Bernardet, Hervé Bréhier, Matt Calderwood, Marc Geneix, Ingo Gerken, Sébastien Maloberti, Navid Nuur, Delphine Reist, Ariel Schlesinger. Voir les photos de l’exposition. English Version

Du 21 mai 2010 Au 4 juillet 2010


Vernissage le vendredi 21 mai à partir de 18h.
Vernissage des enfants le samedi 22 mai de 14h à 16h.
Entrée libre, du jeudi au dimanche, de 14h à 19h.

Mains d’Œuvres invite In extenso à présenter la part des choses, un projet comprenant cinq expositions dont les deux premières ont été présentées à Nantes et Clermont-Ferrand.
DAVID BEATTIE
THOMAS BERNARDET
HERVÉ BRÉHIER
MATT CALDERWOOD
MARC GENEIX
INGO GERKEN
SÉBASTIEN MALOBERTI
NAVID NUUR
DELPHINE REIST
ARIEL SCHLESINGER
UNE PROPOSITION D’IN EXTENSO
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Évacuant délibérément toute forme de représentation, La part des choses / épisode # 3 (Still life) rassemble sculptures, installations (prototypes ?), qui ont en commun un refus apparent du discours et laissent le champ libre à de multiples interprétations.
Les oeuvres présentées sont à la fois constitutives du monde qui nous entoure, (par l’utilisation des matériaux tirés de notre environnement quotidien : un cendrier, des sacs de ciment...) et pourtant déplacées, tirées d’un contexte à un autre dont la poésie résiderait dans la fuite du sens, la transcendance de l’utile. Si certains des artistes présentés usent parfois dans leur travail d’une réelle entreprise de transformation plastique, la mise en oeuvre des pièces montrées fait appel à des moyens simples, rudimentaires, nous ramenant à la périphérie du ready-made auquel on aurait ajouté ou retiré un peu. Ces systèmes presque autonomes semblent finalement chercher leur propre degré de réalité, et par la même, interroger le notre.

David Beattie

David Beattie cre ?e des sculptures et installations qui sont autant de tentatives d’appre ?hensions de certains phe ?nome ?nes naturels. A ? travers ses expe ?rimentations et des re ?fe ?rences significatives aux grandes de ?couvertes scientifiques de l’histoire, il montre a ? quel point le langage scientifique a e ?volue ? en fonction de nos tentatives de compre ?hension de l’existence humaine.
La nature expe ?rimentale de ses oeuvres, l’apprentissage par le faire, sont des aspects importants de sa pratique. Lorsqu’il investit l’aspect physique des choses au travers de l’utilisation d’objets e ?le ?mentaires et d’une esthe ?ti- que lo-fi, Beattie conserve le sens de l’excitation et de la de ?couverte aussi bien pour lui-me ?me que pour le visiteur. Les manipulations sculpturales de David Beattie gardent un aspect minimal. L’utilisation du mouvement, de l’image, du son, et de phe ?nome ?nes physiques contribuent a ? cre ?er d’improbables rapprochements. En ce sens, il associe des mate ?riaux aussi bien qu’il cre ?e des liens entre des objets a priori tre ?s diffe ?rents les uns des autres. Ces entite ?s restent autonomes dans leur e ?conomie formelle. Jouant d’une large gamme d’objets trouve ?s, ses oeuvres peuvent incorporer des e ?le ?ments tre ?s diffe ?rents, d’un moteur e ?lectrique a ? un tambourin pour enfant. Tre ?s inge ?- nieux dans la de ?contextualisation qu’il fait des objets et technologies du quotidien, il peut alors les reformuler dans d’uniques cre ?ations. (Source : Butler Gallery, 2009)
David Beattie est ne ? en 1976. Il vit et travaille a ? Dublin. Il expose actuellement au Mercer Union Centre for Contemporary Art, Toronto, Canada (The Weight of the Sky : 19 mars/ 1er Mai ). Il participe e ?galement a ? l’ex- positon collective "GESTURES : An Exhibition of Small Site-Specific Works" au muse ?e The Mattress Factory (du 8 mai au 20 juin).
Plus d’informations :http://www.david-beattie.net/

Thomas Bernardet

Parmi le re ?el, ce fond commun de signes et de choses qui nous entourent, Thomas Bernardet extrait de l’or- dinaire ce qui peut devenir par la suite un point de vue particulier. Cette vision personnelle s’inscrit dans la multitude de ses influences culturelles. Son " regard " saisit ce que tous les " regards " peuvent voir. Cela peut-e ?tre un simple fait d’actualite ?, " une maison a ? 100 000 euros " ou de l’ordre de l’emprunt, a ? l’histoire de l’art par exemple.
Thomas Bernardet pre ?le ?ve donc du re ?el ce qui attire son attention (une phrase, un objet, un slogan, une situation, un lieu) et le laisse murir sous forme de " documents de travail " (des photographies, croquis, notes varie ?es). Parmi ce qui est intuitivement collecte ?, certains " documents " vont avec le temps plus particulie ?rement se " re ?ve ?ler " comme on le dit en photographique et faire apparai ?tre " le reflet d’une conscience a ? laquelle on ne pre ?tait pas attention " . Thomas Bernardet peut alors re ?investir cette chose collecte ?e et recomposer en quelque sorte son ge ?nome, retrouver sa gravite ?, ce qui lui donne un poids, une signification. Le re ?sultat est assez troublant car la limite n’est pas franche entre le simple document et l’oeuvre. Cette limite est me ?me pluto ?t poreuse, ce qui invite le spectateur a ? faire son propre cheminement. Le spectateur doit en effet de ?lier de nombreux enjeux ; le statu de l’oeuvre, notre rapport au re ?el, la part de toute repre ?sentation collective, la part de toute projection personnelle. Comprendre que c’est au coeur de cette " de ?marche " que se situe la pratique artistique de Thomas Bernardet, c’est rencontrer toute la richesse et la qualite ? de ce travail.
(Source : Martial Deflacieux, 2009)


Herve ? Bre ?hier

Herve ? Bre ?hier construit, classe, ordonne, ba ?tit. Il de ?place la signification et l’usage des lieux dans lesquels il intervient. Pour ses installations, il utilise des mate ?riaux appartenant au monde du ba ?timent : laine de verre, mousse polyure ?thane, polystyre ?ne, panneaux de portes, tuyaux de plomberie, pla ?tre, etc. Ses assemblages se font au moyen de serre-joints, pinces, boulons, sangles, tendeurs, qui mettent en e ?vidence les zones de compression. Ces e ?le ?ments entreprennent un rapport de connivence avec l’architecture.
Ces projets en trois dimensions dialoguent avec un travail de vide ?o prenant la forme d’enregistrements captant de manie ?re neutre et toujours en plan fixe une action ou un phe ?nome ?ne naturel. Avec une grande e ?conomie de moyens et avec simplicite ?, l’oeuvre d’Herve ? Bre ?hier de ?ploie un univers ou ? l’ironie et l’absurde co ?toient la le ?ge ?rete ? et la gra ?ce. (source : ESACC, 2008)
Herve ? Bre ?hier est ne ? en 1969. Il vit et travaille a ? Saint-Ouen.

Matt Calderwood

Quand il ne se met pas en danger dans de pe ?rilleuses performances, Matt Calderwood construit des sculptures instables dont l’e ?quilibre ne tiennent qu’aux contrepoids qui les stabilisent. Les sculptures, autant que les performances, requie ?rent une mai ?trise parfaite de la part de l’artiste, et paradoxalement, un combat entre ce dernier et la nature des objets qu’il utilise, le plus souvent des objets du quotidien.
(Source : Jessica Lack, guardian.co.uk, 2009)
Matt Calderwood est ne ? en 1975 en Irlande. Il vit et travaille a ? Londres. Il pre ?pare actuellement une exposition a ? la galerie Maria Stenfors a ? Londres (juin 2010).

Marc Geneix

Marc Geneix use du palimpseste comme un mode d’investigation d’un re ?el contemporain. Son travail re ?sulte et s’alimente notamment par une captation de signes issus du re ?servoir me ?diatique et culturel du monde pre ?sent. Il proce ?de de l’encheve ?trement de micro-re ?cits dans l’entrecroisement de diffe ?rents process plastiques tels que le dessin, l’installation ou la vide ?o. Brassant des codes provenant de la culture populaire, [...] l’artiste se plai ?t a ? mixer des iconographies et des re ?cits en interrogeant la notion d’une mythologie passe ?e, encore en jeu, ou de ?ja ? en train de s’effectuer. Suivant les contractions temporelles des instances de notre socie ?te ? de l’information, Marc Geneix proce ?de par des glissements qui deviennent autant de manie ?res d’incursions, de mises en re ?seaux et d’entre ?es multiples a ? une tentative d’inscription ou d’appre ?hension du monde. (Source : Fre ?de ?ric Emprou, 2007)
Marc Geneix est ne ? en 1975 en France. Il vit et travaille a ? Clermont-Ferrand.

Ingo Gerken

Avec Ele ?ments d’air, Ingo Gerken produit une « situation autonome ». Ce syste ?me, qui prend la forme d’e ?tage ?- res me ?talliques sur lesquelles sont pose ?es des bombes ae ?rosol, re ?organise l’espace d’exposition en diffe ?rentes lignes et strates. Sur chaque plan faisant face aux sprays ( murs, piliers, rayons) des impacts colore ?s se dessi- nent. Cre ?ant de fac ?on arbitraire des liens avec l’architecture, ils soulignent l’interde ?pendance de l’œuvre avec le lieux qui l’accueille. (Source : 20qmberlin.com, 2008)
Ingo Gerken est ne ? en 1971 en Allemagne. Il vit et travaille a ? Berlin. Il participe actuellement a ? l’exposition "City is Forever, Not Me" a ? la Stephen Lawrence Gallery de Londres (curator : Oliver Zwink) et et a ? l’exposition "White Night" a ? la Markus Winter Gallery de Berlin (Curator : Marco Antonini).

Se ?bastien Maloberti

Reprenant cliche ?s et concepts tels que les flux, les machineries, une certaine abstraction de la nature, Se ?bastien Maloberti de ?veloppe des re ?cits ba ?tards mettant en oeuvre l’investigation d’un re ?el qui se cherche ou qui s’e ?chappe. Un de ?faussement ou la tentative de rendre compte d’une certaine contingence des choses par des jeux entre territoires inte ?rieurs et supports de projections. (Fre ?de ?ric Emprou, 2007)
Se ?bastien Maloberti est ne ? en 1976. Il vit et travaille a ? Clermond-Ferrand. Il participe actuellement a ? l’exposi- tion "Atelier / soft Machine " au LUK a ? Budapest du 29 mars au 22 mai. Il participe e ?galement a ? l’exposition "Workshop" du 25 mai au 15 juin au centre Nicolas Pomel, Issoire.


Navid Nuur

Navid Nuur emploie le ne ?ologisme « interimodules » pour parler de ses travaux, pluto ?t que « sculptures » ou « installation »... Pour lui, ces derniers sont trop rigides pour e ?voquer le lien spatio-temporel qu’il de ?sire cre ?er avec le « regardeur ». De la me ?me fac ?on, Nuur rejette le terme site spe ?cifique, souvent utilise ? pour de ?crire son travail. Il pre ?fe ?re « interimodules » pour de ?finir un territoire interme ?diaire.
« Module » pour sa fac ?on de penser et de conceptualiser, « interim » pour se rapporter a ? un espace et a ? une pe ?riode de ?limite ?e, mettant en e ?vidence la part du processus dans son travail ; un processus constitue ? de re ?gles, de protocoles mais dans lequel l’intuition est e ?galement un facteur de ?cisif. (Source : fridericianum- kassel.de)
David Nuur est ne ? en 1976 a ? Teheran. Il vit et travaille a ? La Haye. Il expose actuellement au Frans Halls Mu- sem a ? Haarlem (The value of void : 20 mars- 6 juin). Il participe a ? l’exposition History of art a ? la Fondation David Roberts a ? Londres du 6 mai au 19 juin.

Delphine Reist

Delphine Reist a souvent investi les friches et des ba ?timents industriels de ?saffecte ?s. C’est l’absence de ces lieux e ?motionnellement charge ?s qui l’inte ?resse et c’est cette absence que les œuvres et objets se font l’e ?cho. Outils et objets au service de la production, les e ?le ?ments qui peuplent le travail de Delphine Reist semblent en effet avoir conquis, dans la solitude des lieux, une existence autonome. De ?s lors une sorte de corps so- cial s’y donne a ? lire dont on ne saurait dire s’il s’agit de celui, fantomatique, de leurs utilisateurs passe ?s, ou pluto ?t celui nouvellement constitue ? par ces engins me ?mes. Caddies qui s’animent seuls dans des parkings, boi ?tes de caoutchouc qui scandent des rythmes en ronde, lavabos d’internat qui s’emplissent curieusement de lait... L’atmosphe ?re est celle des lieux collectifs sans chaleur, les moteurs sont bruyants et hors contro ?le, les liquides sont visqueux et odorants. Une existence se de ?roule, laissant le visiteur a ? son incapacite ? a ? agir. Au-dela ? de la poe ?sie des me ?caniques en mouvement, le travail de Delphine Reist reve ?t une dimension mili- tante manifeste, en donnant a ? lire les funestes revers de la vie contemporaine. (Source : fri-art.ch)
Delphine Reist est ne ?e en 1970 en Suisse. Elle vit et travaille a ? Berlin. Elle participe actuellement a ? l’expo- sition "Portrait de l’artiste en motocycliste" au muse ?e des beaux-arts La chaux-de-fonds en Suisse du 21 mars au 12 septembre 2010. Elle pre ?pare e ?galement une exposition personnelle a ? la galerie Galerie Lange + Pult a ? Zu ?rich.


Ariel Schlesinger

Dans le travail d’Ariel Schlesinger, le contraste est saisissant, entre la pauvrete ? des mate ?riaux qu’il utlise (sou- vent re ?cupe ?re ?s) et la forme finale qu’il leur donne. Une telle transformation s’apparente presque a ? un tour de magie ; mais ici, aucun secret bien garde ? : les « trucs » sont souvent simples, et ge ?ne ?ralement de ?voile ?s de ?s le premier regard. Ses oeuvres sont des manifestations presque instantane ?es de son rapport aux « choses ». Il se ?lectionne, re ?colte et agit comme un catalyseur sur ce que l’on conside ?re en ge ?ne ?ral comme inerte et sans vie. Dans une tentative salutaire de re ?animation, le travail de l’artiste tourne alors a ? la confrontation avec le vide, avec pour seules armes humour et inge ?niosite ?. (Source : Gregor Podnar Gallery , 2009)
Ariel Schlesinger est ne ? en 1980 en Israel. Il vit et travaille a ? Berlin. Il particpe actuellement a ? l’exposition "I’m Not Here. An Exhibition Without Francis Aly ?s"au centre d’art De Appel a ? Amsterdam et a ? l’exposition "’Magic Show"a ? la Hayward Gallery de Londres (Curator : Sally O ?Reilly).

In Extenso*

est une association peu orthodoxe qui multiplie les champs d’intervention dans le but de promouvoir et soutenir la création contemporaine avec une liberté d’esprit peu commune. Fondée en 2002 par Marc Geneix et Sébastien Maloberti, elle est actuellement présidée par Céline Ahond et dirigée par Martial Déflacieux. In Extenso a entre autre chose présenté la première performance de Jonathan Meese en France, produit l’œuvre intitulée O’BLACK (ATELIER CLANDESTIN) de Malachi Farrell exposée lors de l’exposition DIONYSIAC au Centre George Pompidou. Plus récemment In Extenso a exposé pour la première fois en France des artistes tels que David Beattie et Christoph Meier. L’ensemble de sa programmation est disponible sur www.inextensoasso.com
In extenso 12 rue de la coifferie 63000 Clermont-Ferrand
contact@inextensoasso.com 0981842652

L’exposition a été co-produite par Mains d’Oeuvres et In Extenso.

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Dossier La part des Choses
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